Festival Kimoko : la 10e édition a enregistré le plus grand nombre de spectateurs

Mercredi 26 Juillet 2017 - 17:09

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Présentant le bilan de  la 10e édition qui s’est déroulée du 4 au 9 juillet sur le thème «Théâtre et puissance de conviction», Alphonse Nkala, directeur de ce festival international des arts de la scène, a souligné ce fait, le 20 juillet, au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville.

Avec le théâtre à l’honneur, cette édition qui a eu un franc succès, malgré la difficile conjoncturelle économique actuelle, a été un grand rendez-vous du rire avec trois têtes d’affiche, à savoir le grand conteur franco-congolais Gabriel Kinsa a captivé le public avec ses contes Kongo, l’humoriste gabonais Omar Defunzu, alias Monsieur le président, a secoué avec son spectacle «Seul en scène» et l’humoriste camerounais Valery Ndongo a cartonné dans «Je suis noir et je suis raciste».

D’après Alphonse Nkala, leur présence est l’une des raisons qui expliquent le grand succès de cette 10e édition, ajouté à cela la communication sur l’évènement et l’apport des médias qui l’accompagnent. «Nous avons eu plus de public que notre festival n’a jamais enregistré. Cela veut dire que les stratégies mises en place depuis la 8e édition ont enfin porté leurs fruits. Il s’agit principalement du fait de toujours avoir de bonnes têtes d’affiche et de bien communiquer. À la 8e édition, nous avons eu l’Ivoirien Michel Bohiri et cela a marché. Et cette fois pour avoir mis ces trois têtes d’affiche, la 10e édition a été un véritable succès. Nous allons continuer à travailler ainsi pour la 11e édition», a-t-il expliqué.

En effet, pour la première fois, ce festival a enregistré environ 5000 spectateurs pour 14 représentations, soit une moyenne d’au moins 300 spectateurs par représentation. Un record selon son directeur. «C’est un chiffre que nous n’avons jamais atteint. Avant on s’arrêtait à 3000 ou 3500 spectateurs», a poursuivi le directeur du festival.  Le public a été nombreux à la soirée d’ouverture à l’espace du Trentenaire avec Valery Ndongo et la compagnie Égérie du festival Théâtre des Coulisses dans «Mond’iotisation». Et à la soirée de clôture a totalisé environ 1000 spectateurs à l’espace culturel Jean-Baptiste-Tati Loutard où il y a eu au programme  Gabriel Kinsa, Omar Defunzu ainsi que le concert de musique marquant les 10 ans de Kimoko. Celui-ci a réuni les groupes et artistes locaux, notamment Racines, Lionel Kombo De Bayonne, Jah Thiano, Kiburikiri et un groupe de Gospel.

Au nombre des records de ladite édition figure aussi l’engouement constaté au deuxième atelier de fabrication et de manipulation des marionnettes, animé par le Camerounais Olivier Ngoundé, qui  a totalisé 34 participants (de 6 à 15 ans) contre 15 l’année dernière au premier atelier. L’activité a dû être prolongée à la demande des participants  qui ont encore eu six jours, outre les six programmés pendant le festival.  «Nous avons eu deux belles restitutions des deux groupes. Chaque enfant par lui-même a fabriqué au moins une marionnette qu’il a  pu manipuler lors desdites restitutions», a-t-il dit.

La 10e  édition de Kimoko a réuni au total 4 compagnies étrangères (la 5e, celle de Kisangani en RDC, n’a pu venir), 5 compagnies et ballet théâtre locaux (Issima dans « La complainte d’Ewadi», Théâtre à la carte dans « Un couple inquiétant », Afro ballet…). Le public s’est aussi régalé de la danse contemporaine avec l’artiste hippeur de Brazzaville dans son spectacle «Chokobi show» et la compagnie  camerounaise Conny Dzing dans «Condamnation».

Grand rendez-vous culturel qui promeut les arts de la scène et s’impose de plus en plus grâce à la détermination de ses organisateurs à en faire un grand festival, Kimoko, comme d’autres évènements culturels de la ville, souffre du manque de soutien et de sponsors. Aussi, Alphonse Nkala, a-t-il souhaité l’appui  de ceux qui aiment la culture, des pouvoirs publics et surtout du ministère des Arts et de la Culture pour rendre ces évènements et kimoko visibles. «Nous appelons tous ceux qui ont un brin d’amour pour notre culture de se joindre à nous, d’apporter un peu de leur contribution pour que ce festival vive. De par l’affluence constatée, on se rend compte que  le  besoin d’avoir des spectacles de théâtre, ballet théâtre, conte, stand up est là. Il n’y a pas meilleur miroir pour une ville, un pays que la culture. Perdons tout sauf notre culture parce que c’est cela qui nous donne une personnalité», a conclu Alphonse Nkala

 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Alphonse Nkala

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