Festival international du conte : la France et l'Afrique célèbrent le brassage culturel à Larache

Mercredi 30 Mars 2016 - 20:00

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La 1ère édition du  festival international du conte de Larache au  Maroc aura lieu du 4 au 6 avril dans région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima . Ce festival, qui bénéficiera de l’appui du ministère marocain de la Culture, connaîtra la participation de plusieurs conteurs dont les Congolais Serge Roland Kaya et Jorus Mabiala.

Organisé par l’association des amis de la médiathèque Abdessamed Kenfaoui (AMAK) de Larache, le festival réunit outre les conteurs congolais les conteurs de France, d’Algérie et du Maroc. Une occasion pour les conteurs Jorus Mabiala et Mahi Seddik de jouer devant le public marocain le spectacle « Les Nuits du conte en Afrique » monté en duo  il y a deux ans et qui a déjà tourné dans plusieurs villes de la méditerranée.

Ce festival renforce aussi le métissage culturel prôné par Mahi Seddik, conteur algérien originaire de la ville de Sidi Bel Abbès qui, depuis près de quinze ans, conte à la manière des Ghouals, une sorte d'anciens troubadours en Algérie, et Jorus Mabiala, conteur congolais évoluant à Marseille en France. Ensemble, ils ont mis en place le projet "Les Nuits du conte en Afrique" qui a sillonné plusieurs villes méditerranéennes pour célébrer la parole vagabonde et magnifier la magie de l’oralité comme au bon vieux temps au Mbongui, à l’ombre du grand baobab en Afrique subsaharienne ou autour du thé à la menthe ou d’un plat de couscous servi chaud en Afrique du Nord.

Unis par une démarche positive qui consiste à aller vers l’autre, échanger pour créer des synergies évolutives tendant vers le patrimoine oral mondial et universel, les deux conteurs transportent à travers leur spectacle l’auditoire dans cette Afrique aux mille facettes mais unie dans sa diversité. « Le conte est un patrimoine qu’il faut préserver afin qu’elle ne se perde pas dans la poubelle de l’oubli », aime répéter Mahi Seddik qui croit à cette culture de l’universalité où les frontières érigées par la colonisation ne sont que symboliques tant nos liens culturels sont étroits. « Plusieurs projets ont échoué par le passé à cause des préjugés et des idées fausses véhiculés ici et là sur tel ou tel pays, ou sur telle ou telle autre culture. Moi, en m’engageant sur un  projet dans n'importe quel pays sur le conte, je fais fi de tout ce qui se dit autour et je vais découvrir tout sur place. C’est une démarche positive qui fait tomber toutes les pesanteurs subjectives, facteurs de blocage » a-t-il ajouté.

Le festival qui se tient sur le thème « Al hikaya Maghrébo-africaine » est le fruit de la convention de partenariat signée entre l’Amak (Association des amis de la médiathèque Abdessamad-Kenfaoui de Larache) et le Cobiac (Collectif de bibliothécaires et intervenants en action culturelle) avec l’appui du ministère de la Culture du Maroc et la collaboration avec le Scac (Service de coopération et d’action culturelle) de l’ambassade de France à Rabat.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

L'affiche du festival de Larache Crédit photo"DR"

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