Festival des films européens : le trafic des migrants africains mis en exergue

Samedi 23 Mai 2015 - 9:10

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Le 9 mai, les 28 états membres de l’Union européenne commémorent la déclaration de Robert Schuman. Au Congo Brazzaville, la journée a été célébrée le 19 mai sous le signe « du développement ». Au programme : projection de films européens à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville de 19 au 22 mai.

La semaine culturelle de l’Union européenne a été marquée par la projection de films proposés par les états membres de cette institution internationale, représentés en République du Congo. C’est l’Italie qui a ouvert le bal de films avec un long métrage de 120 minutes environ, intitulé : Terraferma de Emanuele Crialese. Le thème soulevé est  très actuel car il porte sur les migrants africains.Avant la projection, Claudia Campanelli, attachée consulaire de l’Italie a décrit ce film thématique au public en présence des ambassadeurs Jean-Pierre Vidon de la France, Thomas Steider d’Allemagne, Andrea Mazzella de l’Italie et Saskia de Lang, représentante de l’Union européenne en République du Congo.   

Ce film, inspiré d’une histoire vraie, celle d'une petite île au large de la Sicile, à proximité de l’Afrique, retrace l’histoire des migrants qui sont partis de l’Éthiopie, de l’Érythrée, en traversant l’Afrique jusqu’en Lybie. Le voyage a duré cinq ans. L’actrice principale de ce film est une Érythréenne qui a été l’unique rescapée du naufrage parmi les 79 personnes. Filippo, sa mère et son grand-père n’arrivent plus à vivre de l’activité traditionnelle de la pêche, se voient obliger de louer leur maison aux touristes. Un jour, ils sauvent des eaux un groupe de clandestins africains. Familles de pêcheurs, jeunes et anciens se confrontent alors sur l’attitude à tenir : faut-ils les dénoncer aux autorités ou respecter les valeurs morales de solidarité héritées du travail de mer ? Car, la loi de la Mer dit de les sauver et ils se rendent compte qu’ils sont pris au dépourvu avec la police et la police c’est la loi, et la loi dit qu’il faut les dénoncer à la police et trouver des solutions. Bref, c’est à la fin du film que le petit fils du grand père sauve les migrants qui s’étaient débarqués chez eux et qu’ils n’avaient jamais dénoncés.

Après la projection de ce film thématique, l’IFC a projeté le 20 mai "Le marathon" de Diederick Koopal, un long métrage néerlandais de 108 minutes. Ont suivi :  « Brûle la Mer » de Nathalie Nambot et Maki Berchache, un film français, 2014, de 115 minutes, projeté le jeudi 21 mai ; La couleur de l’océan de Maggie Peren, un film allemand de 2011, projeté le jeudi 21 mai aussi. C’est le film Voyage au Portugal, de Sergio Tréfaut, un film portugais de 2011, projeté le vendredi 22 mai, qui a bouclé le festival de films européens.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Claudia Campane expliquant le film au public et aux ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne

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