Fespam : les experts plaident pour une participation des États africains aux assises de la manifestationVendredi 19 Juillet 2013 - 7:15 La participation des États africains aux assises du Fespam en vue d’assurer un panafricanisme actif et effectif figure parmi les recommandations émises à la clôture du symposium international de musique africaine, le 18 juillet. Cette année, les experts ont débattu, dans le cadre de la neuvième édition du Fespam, sur le thème : « les musiques africaines, vecteur d’authenticité et facteur d’émergence » Les débats des experts venus du Congo et d’ailleurs ont porté sur plusieurs thèmes de réflexion : l’expression musicale comme support de l’authenticité africaine ; les musiques africaines comme levier d’émergence culturelle et économique de l’Afrique ; les rapports entre les expressions identitaires et le développement intégral de l’Afrique. En synthèse des allocutions, débats et communications présentées au cours des travaux, les participants au symposium ont émis plusieurs vœux : développer l’éducation aux traditions africaines ; perpétuer les connaissances sur la fabrication des instruments de musiques ; revoir les canaux de promotion et de distribution de la musique africaine et de sa diaspora ; exploiter au maximum l’extraordinaire potentiel qu’offrent internet et la télévision satellitaire pour promouvoir la musique africaine. Ils ont également plaidé pour une participation des États africains aux assises du Fespam en vue d’assurer un panafricanisme actif et effectif. Le ministre de la Culture et des Arts, Jean-Claude Gakosso, a salué la finesse d’analyse des experts et a promis de retraduire leurs recommandations aux États membres de l’Union africaine. « Nous voici à la fin du symposium, haut lieu d’échanges, pendant lequel vous avez soumis les musiques africaines à vos expertises en vous appuyant sur le thème central. Vous avez su établir des rapports féconds entre la musique, l’authenticité et l’émergence. Ces trois concepts réalisent leur synthèse dans notre quête de modernité. Les membres du comité de direction ne s’étaient pas trompés, en choisissant ce thème comme substrat de cette édition », a-t-il conclu. À la clôture des travaux du symposium, le prix Francis-Bebey de la recherche musicologique a été décerné au professeure Sheila Walker, représentant l’afro-diaspora des États-Unis d’Amérique, pour ses travaux sur la culture de l’Afrique et de sa diaspora. Le trophée était accompagné d’une enveloppe d’un million FCFA. En 2005, c’est Manda Tchebwa qui avait reçu le prix. Hermione Désirée Ngoma |