Exposition : Jean et Jane Rouch à l’honneur à l’IFC

Lundi 5 Février 2018 - 18:45

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Un vernissage de l’exposition « Boulevard d’Afrique, Boulevard Jane et Jean Rouch » a été ouvert, le 3 février à Brazzaville, dans le cadre du centenaire hommage à l'illustre réalisateur français et à son épouse.

 

 

Le « Mois Rouch » est présenté par l’Institut français du Congo (IFC) à Brazzaville et  Fifi Tamsir Niane Cochery. Marie Audigier, directrice déléguée de l’IFC, a présenté l'exposition, avant de donner la parole à l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

Le diplomate français a indiqué que Jean et Jane Rouch réunissent les mouvements d’une vie, à l’instar du champ et du contrechamp qui structurent l’espace cinématographique et lui insufflent sa dynamique.

L’année 2017 a-t-il précisé, a commémoré le centenaire de la naissance de Jean Rouch, l’homme du cinéma du réel, dont l’œuvre est indissociable du continent africain. Changement de regard sur l’Afrique, et plus encore changement du regard par l’Afrique. Une exposition magistrale lui a été consacrée par la Bibliothèque nationale de France, des célébrations ont été organisées de par le monde avec l’Institut français, et notamment sur le continent africain.

« Commémorer, c’est faire acte de mémoire ensemble. Et cet ensemble aurait été imparfait s’il n’avait associé Jane à Jean, la journaliste au cinéaste, qui l’a accompagné pendant une longue partie de sa vie, jusqu’à son décès en 1987, peu de temps après le tournage du film Bac ou Mariage. Pour que ce double hommage ait un sens, il fallait qu’une artiste également proche de Jean et de Jane nous permit de retisser les fils de notre mémoire et d’en recueillir les traces avant qu’elles ne disparaissent dans l’oubli.», a déclaré Bertrand Cochery.  C’est tout le sens de cette exposition et des hommages qui seront rendus tout au long des jours à venir, avec des projections de films de Jean Rouch, l’intervention de danseurs, des conférences d’historiens du cinéma, rassemblés autour de Raliatou Tamsir Niane  Cochery, a précisé le diplomate français.

« Egalement proche de l’une et de l’autre, Raliatou Tamsir Niane rencontrera deux figures protectrices et initiatrices au monde de la culture et du cinéma à son arrivée en France : Jane et Jean. C’est la première qui le conduira au second. Si c’est avec Jean que Raliatou– Fifi débutera sa carrière d’artiste en tournant dans "Dionysos" puis en co-réalisant "Bac ou Mariage", c’est tout autant avec Jane, véritable fil d’Ariane, que Fifi entretiendra une amitié profonde qui lui ouvrira tant de portes, en projetant son imaginaire vers d’autres Afriques et vers une Inde, dont le rêve se réalisera avec le Mahabharata, de Peter Brook et Jean Claude Carrière », a poursuivi Bertrand Cochery.

En effet, elles vécurent, telles deux muses complices, côte à côte, en Avignon, en juillet 1985, alors que s’accomplissait dans la carrière Boulbon un des miracles les plus extraordinaires que Peter Brook a offert à l’histoire du théâtre – le Mahabharata.

Les lettres, livres, photos, affiches, objets et souvenirs qui sont présentés dans cette exposition marquée par la scénographie de Fifi Tamsir Niane Cochery, assistée de Nicolas Bissi, sont autant d’hommages à cette inspiratrice que fut Jane.

A l’issue du vernissage de l’exposition avec une performance du chorégraphe Stéphane Mensah et du plasticien Jordy Kissy Moussa, s’en est suivie la pièce de théâtre « Bac ou Mariage » écrite par Fifi Tamsir Niane Cochery et mise en scène par Bill Kouélany, directrice des Ateliers Sahm. Notons que la cérémonie s'est déroulée en présence de la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.

Au programme

Mardi 6 février à 18h30, projection de : Moi un noir, un film de 01h12mn, du genre comédie dramatique avec Oumarou Ganda ; Petit Touré ; Alassane Maïga, réalisé en 1957 ;

Mercredi 7 février à 18h30, projection de : La pyramide humaine, un documentaire de 01h30, avec acteurs inconnus, réalisé en 1959 ;

Samedi 10 février à 19h00, projection « Petit à petit » film hommage à Jean Rouch, France Congo/ 2009/ Fiction/ 26’30 de David-Pierre Fila, avec Jean Rouch, Jean-Pierre Léaud, … Toujours le samedi à 19h30, il y aura conférence-débat avec « Jean Rouch et le cinéma » avec la participation de Fifi Tamsir Niane Cochery, artiste, Pierre-David Fila, cinéaste, Veronique Joo’Alsenberg, responsable de la cinémathèque Afrique à l’institut français de Paris, Ana Lisa de Santana Afonso, représentante de l’Unesco au Congo.

Mercredi 14 février à 18h30, Chronique d’un été, un documentaire de 01h30mn de Jean Rouch et Edgar Morin avec Régis Debray, Marceline Loridan-Ivens, Marilu Parolini plus, genre documentaire, réalisé en 1961 ;

Jeudi 15 février à 18h30, courts-métrages, Les maitres fous, un documentaire de 30 minutes, lancé depuis le 07 juin 2017. Suivi d’un autre documentaire La Goumbé des jeunes noceurs, de Jean Rouch, Nadine Ballot, de 26 minutes, réalisé en 1964

Vendredi 16 février à 18h30, La chasse au lion à l’arc, un documentaire de 01h20 minutes, reprise le 7 juin 2017.

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’affiche de l’exposition Photo 2 : Fifi Tamsir Niane Cochery, Nicolas Mbissi et autres lors du vernissage de l'exposition

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