Droits humains : la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a bientôt dix ans

Mercredi 9 Août 2017 - 19:25

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La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, préconise qu'en ce 9 août honneur soit fait à cet instrument international constituant un jalon majeur en faveur de la coopération et de la solidarité entre les peuples autochtones et les États membres mais aussi à « l’apport unique » des premiers à la compréhension mutuelle, à la paix et au développement durable ».

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones L’on est à presque un mois maintenant des dix ans de la date anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones par l’Assemblée générale des Nations unies. Ce sera exactement le 13 septembre prochain. Fruit de vingt ans de négociations, elle s’est révélé une grande avancée dans le but de faire rentrer les peuples autochtones dans leurs droits. Sachant que depuis des décennies, ces derniers « demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles », comme le déclare l’ONU. Mais force est de constater qu’en dépit de leurs efforts, « ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices».Des peuples autochtones pygmées de la RDC revendiquant leurs droits

Honorer les droits des peuples autochtones serait donc faire amende honorable pour le traitement particulier réservé à ces populations qui constituent à ce jour 15 % des individus les plus marginalisés de la planète, soit « des personnes les plus démunies ». Soulignant ce dernier détail, Irina Bokova ajoute aussi à cet effet que « les quelque 370 millions d’autochtones représentent moins de 5 % de la population mondiale », répartis dans 90 pays. Pourtant, il s’avère que « les peuples autochtones entretiennent et perpétuent des cultures exceptionnelles et des liens sans équivalent avec l’environnement naturel ».

D’autre part, il est sans conteste qu’ « ils incarnent un pan immense de la diversité linguistique et culturelle de notre humanité commune ». D’où, il est clair que « protéger leurs droits et leur dignité revient à protéger les droits de chacun et à respecter l’âme de l’humanité passée et à venir », soutient fermement la directrice générale de l’Unesco. « La protection et le bien-être des peuples autochtones n’ont jamais revêtu autant d’importance », qu’aujourd’hui, renchérit Irina Bokova.

En effet, il appert que « malgré la diversité de leurs cultures et des territoires répartis sur plus de 90 pays, ils doivent faire face à des défis communs liés à la protection de leurs droits en tant que peuples distincts ». Et donc, elle fait savoir : « C’est dans cet esprit que le tout dernier Rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’Unesco donne des orientations concrètes quant aux politiques à mettre en œuvre pour faire progresser les droits des peuples autochtones ». Il a plu dès lors à la directrice générale de l’Unesco de rappeler qu’il y a quinze bonnes années, en 2002, l’agence qu’elle pilote lançait le projet Systèmes de savoirs locaux et autochtones (Links). Cette initiative avait vu le jour dans l’objectif d’aider les gouvernements à mettre en œuvre « des synergies entre les connaissances scientifiques et les savoirs des peuples autochtones ».

Cette entreprise de l’Unesco s’est trouvée encore plus développée par le biais de la publication, par le Conseil consultatif scientifique (SAB) du secrétaire général de l’ONU, d’une note d’orientation sur les sciences et savoirs autochtones et locaux au service du développement durable. Irina Bokova nous renseigne sur la portée actuelle de tous ces éléments, à savoir qu’ils «  inspirent les travaux en cours en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique de l’Unesco sur l’engagement auprès des peuples autochtones en vue d’une application renforcée de la Déclaration des Nations unies ». Et ce, précise-t-elle, « non seulement pour le bien des peuples autochtones mais également pour celui de l’humanité tout entière et de notre planète ». Et de conclure son propos à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones par cet appel à joindre la cause de ces peuples marginalisés de la sorte  : « Unissons donc nos efforts et partageons ce message – #we are indigenous ! (nous sommes indigènes !) ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones Photo 2 : Des peuples autochtones pygmées de la RDC revendiquant leurs droits

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