Doctrovée Bantsimba : un pinceau militantSamedi 8 Mars 2014 - 3:36 Née en 1985, Doctrovée a tout fait trop tôt. Dès son enfance, le crayon s’est familiarisé avec ses doigts, mais sa passion n’est pas partagée par ses parents. La guerre civile de 1997 la contraint de quitter Brazzaville pour Pointe-Noire. Inscrite en classe de sixième, Doctrovée dessine sur tous ses cahiers. L’art prime sur les autres disciplines. Un de ses enseignants l’encourage dans son engagement plastique, mais son frère s’y oppose énergiquement. Elle s’exerce à la peinture en bâtiment dans la petite entreprise de son oncle. En 2003, après l’obtention du BEPC au collège de Mansimou, elle rêve de fréquenter l’École nationale des Beaux-Arts de Brazzaville, mais l’autorité parentale s’étant à nouveau exprimée, c’est le lycée technique 1er-Mai qui l’accueille pour la comptabilité « qui ride mon sourire », nous confie-t-elle. Parallèlement à la pratique de la peinture, elle s’intéresse à la musique, ainsi intègre-t-elle quelques groupes de musique. En 2006, elle décroche son baccalauréat en comptabilité, et ses parents lui prêchent l’université : « C’est le comble de la révolte ! » Contre la volonté parentale, elle est acceptée sur dossier à l’École des Beaux-Arts. Parallèlement, elle apprend les subtilités de la peinture à chevalet à l’Académie des Beaux-Arts de Brazzaville. Elle encadre et anime des ateliers de dessin pour les enfants. Avec d’autres artistes, elle prend part à une formation de gravure sur bois avec Yoel Jimenez et Gastieneau Massamba. Par ailleurs, elle expose ses toiles lors du trentième anniversaire de l’École des Beaux-Arts de Brazzaville. Doctrovée Bansimba est une artiste prometteuse. Sa peinture milite en faveur des personnes vivant avec un handicap physique. Roll Mbemba |