Débat : retour sur le rôle de la femme russe pendant la seconde Guerre mondiale

Jeudi 14 Mai 2015 - 19:15

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L'évènement qui a eu lieu le 13 mai au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, à Brazzaville, a mobilisé les ambassadeurs de la fédération de Russie, du Venezuela, de l’Union européenne, le directeur de cabinet du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement ainsi que le directeur du Centre culturel russe.

La seconde Guerre mondiale fut une catastrophe démographique sans précédent pour l’URSS. Le diplomate russe  a expliqué que le pays perdit en tout 27 millions de ses citoyens, militaires et civils. En février 1942, en plus des trois millions de prisonniers, l’armée rouge a perdu 2.663.000 soldats au combat.

Il a fallu donc recréer des divisions entières pour remplacer les pertes. Heureusement que depuis 1925, les jeunes femmes soviétiques suivent une formation, ou plutôt un « enregistrement militaire ». Toutes les femmes entre 18 et 40 ans sont concernées et constituent donc une réserve. 800.000 femmes vont alors servir au front pendant la guerre. La présence de femmes soldats au front dans l’armée rouge constitue un fait unique dans l’histoire.

Belinda Ayessa a rappelé les épreuves subies et les espérances entretenues par les résistants de tous les bords ; les forces conjuguées d’hommes et de femmes qui dirent non à la haine et à l’extermination de l’autre ; la volonté politique des alliés d’en finir avec les extrémismes et les idéologies de destruction. C’est d’ailleurs à la faveur de cet héritage condensé que l’ambassade de la Russie, en partenariat avec le ministère de la Communication et le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza ont organisé cette journée culturelle.

« Si nous célébrons le 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme, il n’est pas exagéré de dire qu’au-delà de tout, il s’agit de faire mémoire de ce que l’homme peut atteindre lorsque les forces du bien sont réunies au service de l’humanisme. Aujourd’hui, comme hier, cette conviction guide des nations meurtries par des conflits de tous ordres à chercher des voies de résolutions de leurs conflits. »

Pour le directeur du cabinet du ministre de la communication, soixante-dix ans après la fin de la deuxième Guerre mondiale, il ne reste que des souvenirs. En effet, pendant toute la période de la guerre, un agent de cette radio s’est distingué, Youri Levitan, animateur principal de radio Moscou. C’est à lui que le président Staline avait personnellement confié la lourde charge de dynamiser et de vulgariser auprès du peuple soviétique en général, et les troupes au front en particulier ; toute l’information sur la guerre. Cette tâche de dynamisation et de galvanisation des esprits partisans passait par la diffusion au quotidien, des bulletins et des communiqués que le président Staline rédigeait personnellement et le plus souvent.  Et Youri Levitan savait bien le rendre.

Cette radio à laquelle Auguste Kinzonzi-Kitoumou a rendu un ab imo pectore, c’est-à-dire un hommage mérité, n’a pas été atteinte par les affres de la guerre puisque les autorités de l’époque avaient pris soin de la délocaliser à plus de mille kilomètres de Moscou, dans l’extrême orient russe, où elle avait pu poursuivre, à l’abri de tout risque, son œuvre salutaire à l’endroit du peuple.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le directeur du CCR, la directrice du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, l'ambassadeur de la Russie et le directeur du cabinet du ministre de la communication Photo 2 : les ambassadeurs de l'Union européenne et du Venezuela lors de la journée culturelle Photo 3 : Photo de famille à l'issue de la cérémonie

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