Culture urbaine : BC Web remporte la première Playground World Cup

Favoris dès le départ avec Dream team, Amisi Saïdi, Célé Kandoni et Espoir Toyambi de BC Web ont eu raison de Best Family en remportant de suite les deux matchs de première et la finale de la PWC à Kinshasa. En effet, Peter Kelende, Ibrahim Tshombela et Trésor Kitenge, trio amical issu de Yolo, se sont inclinés face à des adversaires de taille. Première équipe qualifiée le 20 septembre pour les quarts de finale de samedi, BC Web l’a emporté presque haut la main. Coupe en main et médaille d’or au cou, Amisi Saïdi nous a confié avoir eu bon espoir dès le début et s’attendait à avoir pour adversaire plutôt la Dream team en finale.

Pour sa part, Best Family, un groupe d’amis férus de basket autrefois habitués du terrain Saint-Gabriel de Yolo, qui avait délaissé le ballon et s’était reconstitué pour le tournoi s’est fortement réjoui de son score. Sur le coup, le pivot Peter Kelende a avoué aux Dépêches de Brazzaville qu’il était « rempli de joie ». Et, c’est du reste sans gêne qu’il a affirmé avoir redouté les adversaires issus du quartier voisin au leur. « Même si je me gardais de le dire, j’espérais dans mon for intérieur que nous parviendrions en finale. J’avais beaucoup de respect pour les champions, ils ont mérité leur place mais les troisièmes étaient tout aussi de véritables challengers ».

Quant à Dream team, écarté en demi-finale par le champion BC Web, elle n’a pas manqué d’apprécier sa participation à la première PWC. « C’était une belle première expérience de participer à une compétition pareille », nous a confié Kady Nanitelamio. L’équipe de Kasa-Vubu, commune voisine à celle de BC Web et Best Family, était le second qualifié lors des éliminatoires. Déterminé à faire concurrence jusqu’au bout au vainqueur a fini troisième sur le podium.

De l’animation et de l’ambiance

En définitive, les deux jours de compétition de la première édition de la PWC organisés vendredi et samedi derniers n’ont pas manqué d’animation. Certes, les organisateurs auraient voulu plus de monde, il n’y a pas eu grande affluence, mais cela n’a pas gâché la fête. En effet, les sons distillés par le DJ Isma ont mis une sacrée ambiance sans oublier les prestations des breakers et les apparitions très applaudies des pom-pom girls. Et, dans un registre tout aussi festif, les show du rappeur Mapipo et du DJ Dado, encore plus, ont participé à la chaleur de la journée finale du 21 septembre qui s’est terminée fort en beauté.

Organisée par l’agence Kin Event SPRL, un des partenaires locaux de la PWC, sous le sponsoring de la Marsavco, Beltexco, Aqua Cool et le jus Jambo, entre autres, la première édition de l’événement international consacré au basket de rue avait connu la participation de cinquante équipes. Lui-même ancien joueur de basket, l’initiateur de la PWC a trouvé « moyen » le niveau des joueurs en comparaison avec ceux de l’Europe. Mais Brice Doessem a avoué avoir remarqué  trois joueurs qui lui ont fait très bonne impression mais est resté discret quant à leurs identités. Les arbitres de la Fédération de basketball du Congo (Fébaco) qui vivaient là une grande première se sont réjouis de l’organisation de la PWC en RDC. « C’est très encourageant pour la Fébaco, nous en avions entendu parler et pouvoir y prendre part trois années de suite, c’est une joie », nous a dit Dhanny Ngalamulume. Chargé du coaching des arbitres en qualité d’instructeur de la Fiba Afrique, Kabasele Tshikala a salué la tenue de la PWC et reconnu que les arbitres ont eu quelques difficultés à s’adapter au règlement du basket de trois joueurs contre trois au début mais ils s’en sont pas mal tirés au bout du compte.