Coopération culturelle: le gouvernement américain prêt à soutenir la couverture sous- régionale du musée-galerie Bassin du Congo

« Je suis impressionnée. Je n’ai jamais appris l’histoire du Congo, mais la visite au sein du musée m’a permis d’apprendre beaucoup de choses comme le Kiebe-Kiébe, les œuvres de l’artiste Marcel Gotene», a confié au sortir de la visite touristique, la directrice du bureau Affaires culturelles au département d’Etat américain, Melissa Clegg. En effet, les sociétés et cultures bantoues n’ayant pas d’archives ou manuscrits, ont développé un certain nombre de caractéristiques en fonction des milieux qu’ils ont traversés pendant leurs migrations ou des lieux où ils se sont installés.

Mais grâce à quelques outils ou objets traditionnels déjà recueillis par le musée-galerie Bassin du Congo, le passé culturel et la vérité historique autour des Bantous se constituent peu à peu. Pour Melissa Clegg, le bureau culturel du département d’Etat américain qui oeuvre dans le sens de faire connaitre la culture américaine, « travaille aussi grâce à un programme annuel avec les structures et tous ceux qui militent pour la sauvegarde des cultures en voie d’extinction, à travers la collecte et la conservation des statues, outils de chasse, totems, les œuvres d’art… », a-t-elle rassuré.

Le programme annuel, explique l’attachée culturelle près l’ambassade des USA au Congo, apporte des assistances techniques aux centres culturels partenaires qui en expriment le besoin. « Nous avons beaucoup d’opportunités pour améliorer les contacts et partenariats dans ce domaine. La culture ici notamment la danse Kiebe-Kiebe, est extraordinaire », a déclaré Ann Perrelli de l’ambassade américaine, ajoutant qu’elle compte sur le partenariat avec le ministère en charge de la culture afin de contribuer à la promotion de ce secteur.

Les bantous font partie des sociétés telluriques à tradition orale. Pour mieux les découvrir, a écrit un auteur congolais, il convient d’étudier leurs structures sociales, leurs us et coutumes, leurs arts de vivre, ainsi que leur adaptation en milieu naturel. Il convient également, ont laissé sous-entendre les deux intervenantes, de reconstituer toutes les traces laissées par les Bantous, et si possible les écrire. « Ce programme annuel d’assistance culturelle, même si ce n’est pas garanti, est une opportunité qui s’offre à vous pour solliciter des soutiens et partenaires en vue de la conservation des cultures bantoues et œuvres d’art des peuples d’Afrique centrale », a martelé Ann Perrelli.