Coopération : campagne de ratification de la charte de la renaissance culturelle africaine à BrazzavilleVendredi 23 Août 2013 - 3:47 Deux jours, c’est le temps que va durer l’atelier relatif au lancement de cette campagne organisée par la commission de l’Union africaine (UA) et le ministère de la Culture et des Arts du Congo. Quarante-cinq participants en provenance des États de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cééac) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) prennent part à cet atelier ouvert par le ministre de la Culture et des Arts, Jean-Claude Gakosso, ce 22 août à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères
Ouvrant cet atelier, Jean-Claude Gakosso, a reconnu que la culture africaine avait rarement été aussi sollicitée qu’aujourd’hui, ajoutant qu’elle était jusqu’ici le meilleur de ce que l’Afrique peut offrir au reste du monde et qu’elle était ce que l’Afrique a de compétitif à présenter au fameux « rendez-vous du donner et du recevoir ». Depuis bien longtemps, a-t-il poursuivi dans adresse, l’art et l’artisanat africain ont déchiré le voile de l’anonymat, ils ont engrangé leurs lettres de noblesse. Leur valeur ne réside plus seulement dans ces œuvres du passé qui firent jadis le bonheur des antiquaires coloniaux, mais elle réside également dans la créativité contemporaine dont bon nombre d’œuvres sont régulièrement labélisées par l’Unesco et plébiscitées sur les places culturelles les plus prestigieuses du monde. Aujourd’hui, de nouvelles formes, de nouvelles couleurs s’offrent aux regards intéressés des esthètes. Aujourd’hui, un peu partout à travers le continent africain, on voit naître des ateliers d’art, on entend sourdre des coups des burins et de marteaux, des froissements de toiles… De ces ateliers, parfois anonymes ou improvisés, sortent souvent des œuvres d’une valeur insoupçonnée. Des œuvres authentiques signées d’artistes aussi talentueux que féconds, imprégnés des plus belles traditions africaines. Les États africains invités à ratifier la charte Dans son mot d’ouverture, le ministre de la Culture et des Arts du Congo a plaidé pour un continent qui restaure la mémoire de son antiquité, qui œuvre pour la préservation et la valorisation de son patrimoine séculaire, qui assume toute son histoire avec évidemment sa part d’errements, qui est appelé à se réconcilier avec ses valeurs morales et culturelles, qui est enfin appelé à créer les conditions d’appropriation de cette modernité qui déferle sur le monde et à s’insérer dans le processus de mondialisation en cours : « Il nous appartient donc de saisir cette formidable opportunité pour engager des actions hardies, des actions de communication, de persuasion, voire de séduction, des actions susceptibles de déboucher rapidement sur la ratification par nos États de cette charte qui est au fond le gage de la préservation de ces immenses trésors légués par nos aïeux et de notre survie dans le village planétaire en gestation. » Les participants sont invités à s’impliquer pleinement dans ce combat afin que ce séminaire-atelier constitue un déclic dans la prise de conscience par le plus grand nombre afin que chacun saisisse le caractère historique et irréversible de ce mouvement de renaissance culturelle et se convainque du bien-fondé de la charte qui l’organise et de l’urgence de sa ratification par les parlements nationaux. Neuf séances au total
Notons que le ministre de la Culture et des Arts du Congo était entouré du docteur Mustapha Sidiki Kaloko, commissaire des affaires sociales à la commission de l’UA, de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé, et de Diallo Abdourahmane, représentant de l’Unesco au Congo. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le ministre de la Culture et des Arts et ses hôtes dévoilant la plaque de la charte. (© DR)
Photo 2 : Les participants à la campagne de ratification de la charte de la renaissance culturelle africaine à Brazzaville. (© DR)
|