Congo in Harlem : le combat du siècle s’invite à la fêteDimanche 19 Octobre 2014 - 5:00 La projection d’images d’archives du célèbre combat de boxe qui opposa Mohamed Ali à George Foreman à Kinshasa en 1974 est incluse dans la programmation de la sixième édition du rendez-vous culturel congolais annuel qui se tient du 16 au 26 octobre 2014 à New York Congo in Harlem 6 a choisi de faire un clin d’œil au quarantième anniversaire du fameux Rumble in the Jungle qualifié de combat du siècle. Mieux, la projection annoncée pour ce mercredi 22 octobre est sa manière de célébrer l’événement qui avait placé le Zaïre en son temps sous les projecteurs dans le monde entier à travers l’important relais médiatique dont il avait joui. Comme d’ordinaire, le cinéma a encore la part belle à la présente édition de Congo In Harlem. Sœur Oyo, la dernière réalisation en date de Monique Phoba ouvre le bal ce dimanche. Premier film à l’affiche, il a été précédemment présenté à Kinshasa en juin dernier à l’occasion de la première édition du Cinef, le festival du cinéma au féminin. Doublement primé au prestigieux festival Cinéma du réel 2014, à Paris, le documentaire Examen d’État de Dieudo Hamadi est la seconde réalisation congolaise programmée cette année. Il sera projeté dans la soirée du jeudi 23 octobre. À côté de ces films, signalons la présence des huit courts métrages d’animation réalisés dans le cadre du projet Afriq’Anim’Action sous la supervision du cinéaste congolais Jean-Michel Kibushi. Cette série de dessins animés, œuvre collective des étudiants en cinéma de la RD-Congo, du Rwanda, du Burundi et du Congo-Brazzaville, sera diffusée à quelques heures de la clôture de Congo in Harlem 6 le dimanche 26 octobre. Quant au reste des projections, elles portent essentiellement sur des réalisations étrangères sur le Congo. Il s’agit d’une série de documentaires, dont certains, à l’instar de Virunga du réalisateur Orlando von Einseidel et de Forest of the Dancing Spirits où la Suédoise Linda Västrik s’intéresse aux pygmées Aka vivant dans la jungle profonde, ouvrent la RDC et ses réalités au monde. L’histoire du pays est abordée notamment dans le reportage du premier voyage du jeune Roi Baudouin au Congo rendu par Bwana Kitoko d’André Cauvin ; Tatu : Che in Congo du Cubain Jorges Fuentes consacré au séjour du Che Guevara au Congo et Che’s Swahili Translator qui fait un focus sur Freddy Ilanga, le professeur de swahili et interprète personnel du Che. Notons que l’ouverture de Congo in Harlem s’est faite le 16 octobre à la faveur d’une table ronde sur l’état actuel du journalisme en RDC organisée en collaboration avec la Columbia University School of Journalism’s Brown Institute for Media Innovation. Exposition photo Par ailleurs, une exposition centrée sur des vieux clichés de Kinshasa du photographe Jean Depara pris dans les années 1950 et 1960 fait aussi partie des activités au programme. Les photos sont présentées par la Pigozzi Contemporary African Art Collection. Il convient de rappeler ici que Congo in Harlem est une organisation volontaire à but non lucratif produite par Maysles Cinema, True-Walker Productions et l’association Friends of the Congo (Les Amis du Congo). Depuis son lancement en 2009, elle s’est incrustée dans le décor d’Harlem comme une manifestation annuelle dédiée aux films et une série d’événements consacrés à la RDC. Le cinéma, par le biais d’un large éventail de films de réalisateurs congolais et étrangers, met en lumière les enjeux importants auxquels la RDC est confronté. Signalons que la plupart des projections sont suivies par des débats avec les cinéastes, des tables rondes ou des spectacles musicaux. Les activités sont organisées pour que le public célèbre la culture congolaise et en apprenne davantage sur les questions d’actualité liées à ce pays. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : L’affiche de Congo in Harlem 6 réalisée à partir d’une des photos de Jean Depara. (© DR) |