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Jeudi 17 Octobre 2013 - 19:15

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Une cinquantaine de militaires congolais seraient détenus depuis lundi par des forces angolaises suite à de longues discussions entre les deux parties sur le tracé de la frontière

Au total 57 soldats congolais dont trois officiers seraient pris, avec armes et véhicules,  après avoir été encerclés par des militaires angolais lourdement armés. La scène se passe en territoire congolais aux environs du poste  frontière de Pangui.   

Selon des personnes jointes au téléphone dans cette région de Kimongo, dans le département du Niari, les otages congolais  se trouveraient jusqu’à ce 17 octobre dans la ville angolaise de Cabinda, dans la province du même nom, où ils seraient déportés par leurs ravisseurs.

Pour le moment les troupes congolaises seraient en place à leurs  postes le long de la frontière, mais les Angolais garderaient leurs positions sur la partie qu’ils disent appartenir à leur pays, déployés sur les montagnes. Les habitants de la localité de Pangui qui avaient pour certains désertés le village commenceraient à y revenir. Aucune exaction n’a été signalée jusque-là. 

Une rencontre prévue hier entre le sous-préfet de Kimongo et son homologue angolais de Belize n’a plus eu lieu selon des personnes jointes dans la région.

Les militaires angolais, accusés d’incursions répétées en terre congolaise dans cette partie de la frontière commune, auraient manifesté leur désapprobation après avoir constaté un léger renforcement des positions congolaises au poste frontière de Pangui, depuis la semaine dernière.

Ils auraient protesté contre la présence des soldats congolais sur une portion de territoire qu’ils estimeraient appartenir à leur patrie. Ces terres revendiquées   incluraient les localités congolaises de Pangui, Ilounga, Yandza, Ngandambinda et une partie de la cité de Kimongo.

L’ambassadeur angolais au Congo, Fernando Pédro Mavunza, abordé jeudi à Brazzaville, par la presse n’a pas reconnu les accusations portées contre l’armée de son pays (lire notre interview ci-contre).

Thierry Noungou