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Samedi 19 Octobre 2013 - 16:30

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Après la libération de plus d’une cinquantaine de militaires congolais capturés par l’armée angolaise, lors de son incursion dans le sud-ouest du Congo, les deux parties ont signé le 18 octobre un accord de non violation du territoire voisin

Au cours d’une cérémonie de remise d’otages qui s’est déroulée sur le territoire congolais, en présence des autorités politiques et militaires des deux pays, les militaires se sont engagés à respecter les limites frontalières. D’après les explications du maire de Kimongo, David Mifoundou, les militaires angolais ont occupé plus de trois kilomètres du territoire congolais. Pris de peur, les habitants ont été obligés d’abandonner leur maison pour aller trouver refuge ailleurs. Mais, actuellement, a-t-il poursuivi, la population a regagné le village de Pangui. Elle vaque normalement à ses occupations, bien que les engins des Angolais placés dans les lieux stratégiques sur le territoire congolais n’aient pas encore été retirés.

À la question de savoir ce qui a motivé l’armée angolaise à mener cette incursion sur le territoire de son voisin, le maire de Kimongo a indiqué qu’à son niveau, aucun élément ne lui permettait de déterminer l’origine de cet incident frontalier. Les soldats prisonniers, a-t-il précisé, ont été emmenés en Angola. Peu avant leur libération, le chef d’état-major des Forces armées congolaises (FAC), le général Guy-Blanchard Okoï, s’est rendu dans la zone où les incidents se sont produits.

Le district de Kimongo est frontalier avec l’enclave angolaise du Cabinda. Riche en pétrole, celle-ci est coincée entre le Congo et la République démocratique du Congo. Un groupe armé, les Forces de libération de l’enclave du Cabinda (Flec), revendique depuis longtemps son indépendance. Cette frontière, particulièrement perméable, est soupçonnée par les autorités angolaises d’être une véritable passoire dans la partie congolaise. Pourtant, cela n’a jamais fait l’objet d’un quelconque litige entre les deux pays.

Rappelons qu’au début des années 2000, le Congo, l’Angola et la République démocratique du Congo avaient conclu un pacte de non-agression.

Yvette Reine Nzaba