Commémoration : l’émission « Sur quelques pas de danse » rend hommage à maître Gwassa

Jeudi 5 Novembre 2015 - 12:45

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C’est en présence de Claude Ernest Ndalla, ancien ministre et conseiller spécial du chef de l’Etat congolais, que Mireille Alice, présentatrice de l’émission « Sur quelques pas de danse » de la chaîne de télévision nationale a rendu hommage au maître danseur Théophile Ndalla plus connu sur le pseudonyme de maître Gwassa, le dimanche 1er novembre à l’hôtel Olympic palace de Brazzaville.

C’est le groupe « Tiwawa Salseros » qui a côtoyé le grand maître danseur Gwassa, qui a ouvert le bal de cette émission consacrée au premier anniversaire de la mort de maître Gwassa. Au total trois groupes ont presté lors de cette cérémonie. Il s’agit des groupes « Tchiwawa Salseros » de Noël Tchiwawa, « Salsa idéal » de Bouetoum Kiyindou et « EDAG » (école de danse Gwassa) de Parfait Amour Louzolo et Janique Kiyindou.

Au cours de cette cérémonie, le ministre Claude Ernest Ndalla, grand-frère ainé de l’illustre danseur, a déclaré : « Je suis venu à double titre, parce que Gwassa c’est mon cadet mais aussi indépendamment du fait que Gwassa soit mon cadet, je suis celui qui a organisé la première semaine culturelle du Congo en 1967. Je suis donc un dirigeant culturel et un animateur culturel ».

En effet, fils de Pascal Ndalla, maître Gwassa est le quatrième Ndalla de la deuxième génération. Claude Ernest Ndalla étant le premier de cette deuxième génération. Ce n’est pas par hasard qu’il s’est très tôt jeté dans la danse. Il a hérité ce talent de son père qui était un grand danseur et qui a gagné beaucoup de concours de danse entre Brazzaville et Kinshasa à la fin des années 1940 et au début des années 1950. Pascal Ndalla dansait très bien le Tango, la Valse et le Boston qui est la Valse lente, entendu que la Valse a deux déclinaisons ; une déclinaison rapide et une déclinaison lente qu’on appelle Boston.

À ce talent de grand danseur qu’il a hérité de son père, maître Gwassa a ajouté beaucoup d’ingrédients qui ont fait de lui, un maître danseur. Claude Ernest Ndalla, a reconnu que maître Gwassa a beaucoup voyagé sur le label de la danse, il a été au festival de Berlin, au festival de la jeunesse à Cuba, mais aussi à Alger ... « C’est chez nous au Congo, qu’on prend la danse et la musique très peu au sérieux. Sous d’autres cieux, la danse est un métier très noble, parce que c’est un des arts qui permette aux gens de suivre l’évolution. Parce qu’avec la danse, on peut raconter toute une histoire et les gens peuvent la suivre, même ceux qui ne savent ni lire, ni écrire peuvent suivre une histoire qui est racontée par des pas de danse ».

Les compagnons de danse de maître Gwassa à l’instar de Noël Tiwawa, Charles Bouetoum Kiyindou, Amour Parfait Louzolo et Janique Kiyindou, ont rendu également leur témoignage sur l’illustre danseur.

Les élèves qui sont restés avec son école EDAG, parmi lesquels Parfait Amour Louzolo et Janique Kiyindou, ont témoigné aussi. « Cela fait une année que maiître Gwassa est parti, mais on n’en parle pas assez. Mais cette émission permettra aux gens de se souvenir de lui. Maitre Gwassa, c’est quelqu’un qui a consacré toute sa vie à ce travail. Il a donné une certaine valeur à la danse et au mannequinat », a déclaré Parfait Amour Louzolo. Quant à Janique Kiyindou,  celui-ci a décidé de pérenniser l'œuvre du maître.

Né le 4 février 1947 maître Gwassa est mort le 1er novembre 2014.

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : maître Gwassa exhibant des pas de danse

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