Commémoration : Amadou Hampaté Bâ, 25 ans après sa mort

Jeudi 12 Mai 2016 - 15:45

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Né en 1901 à Bandiagara au  Mali, originaire d'une famille aristocratique peule,  Amadou Hampaté Bâ est mort  le 15 mai 1991 à Abidjan, en Côte-d’Ivoire.

 Le  15 mai 2016, il y a 25 ans jour pour jour que disparaissait l’écrivain.  L’homme  qui a marqué la littérature d’Afrique noire et du monde. Ses œuvres  restent un repère pour la jeunesse du continent notamment, l’Etrange destin de Wangrin, Contes des sages d’Afrique, La parole, Mémoire vivante de l’Afrique, Oui mon commandant.  

Bien que mort, le monde se souvient toujours  de  lui à travers  ce qu’il a laissé comme héritage littéraire.  Ne dit-on pas que, chaque fois qu’un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle?

 Conteur, écrivain  et ethnologue,  Amadou Hampaté Bâ a été formé dès son jeune âge à la tradition orale, il  a consacré un démi-siècle à illustrer et à défendre la bibliothèque de ses ancêtres sous tous ses aspects. Sa collecte des traditions orales était surtout motivée par le désir de permettre leur large diffusion et leur juste exploitation  pour qu’elle survive pour les générations futures.

Auteur de récits initiatiques, de textes historiques, biographiques et philosophiques, de romans et de mémoires,  l’écrivain a été le premier auteur de la littérature écrite en Afrique noire, le premier africain également à témoigner du quotidien de l’administration coloniale qu’il a servie pendant près de 20 ans, le premier aussi à se soucier de la collecte des richesses du patrimoine oral du continent.

Fonctionnaire colonial, Amadou Hampaté Bâ a travaillé comme chercheur au sein de l’Institut français de l’Afrique noire (Ifan) fondé par Théodore Monod où  il a réussi à s’imposer comme ethnologue et historien, ceci  grâce à ses travaux pionniers dans le domaine de la tradition orale africaine. Les récits de vie, les instantanés saisis au quotidien entre indigènes et administration accordent à ses écrits une valeur mémorielle qui situe son œuvre très à part dans la production littéraire africaine.

Il  a  écrit  avant qu’il ne meurt  une lettre qu’il a  dédiée à « La Jeunesse », pleine de force et de vigueur dans laquelle ce dernier  livre ses derniers engagements, son combat pour le multiculturalisme et la paix. « Soyez au service de la vie sous tous les aspects », disait-il. Une belle leçon de vie, chargée d’espoir à l’heure où le Mali se déchire de nouveau. Amadou Hampaté Bâ a obtenu en 1991, le Grand prix littéraire d’Afrique noire.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : l’écrivain Amadou Hampaté Bâ

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