Cinéma : neuf projections de films européens et africains pour célébrer la fête de l’EuropeVendredi 20 Mai 2016 - 21:47 Le 9 mai 1950, Robert Schuman déclare la construction de l’Europe. Pour commémorer cet événement en République du Congo, la délégation de l’Union européenne (UE) a organisé un Festival du film européen, innové cette année avec la projection des films africains, du 17 au 21 mai 2016. A ce festival, s'ajoute le forum des projets financés par l’UE au Congo. Organisé sur le thème « L’Europe en fête » placé sous le signe de l’humour, le festival du film européen et africain s’est ouvert le 17 mai 2016 par la projection unique du film français de 2015 « Comme un avion » de Bruno Polydades. La projection de ce film qui est un hymne aux plaisirs simples et une fable antistress, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de l’UE en République du Congo Saskia de Lang et de son homologue de France, Jean-Pierre Vidon, arrivé au terme de sa mission diplomatique. « Comme un avion », parle de Michel, un infographiste, la cinquantaine, passionné par l’aéropostale. Un jour, il tombe en arrêt devant des photos de Kayak, on dirait le fuselage d’un avion. En secret, il en achète un à monter soi-même. Il pagaie des heures sur son toit, rêve de grandes traversées en solitaire mais ne se décide pas à le mettre à l’eau. Sa femme découvre tout son attirail et le pousse à larguer les amarres. Le long de la rivière, il découvre une guinguette et sympathise avec la patronne, Laetitia, et ses clients. Venu pour une nuit, Michel éprouve finalement beaucoup de mal à quitter les lieux. Le festival s’est poursuivi le mercredi 18 mai 2016 par la projection de deux films africain et européen. A 16h30 c’était : « Les couilles de l’éléphant », un film de (2001) du gabonais Henri-Joseph Koumba Bididi. Une comédie politique, alerte, truffée de répliques hilarantes. Au Gabon, la campagne pour les élections législatives va commencer. Alevina, homme politique de renom, n’est pas sûr de sa réélection, le multipartisme est désormais de règle. Il fait appel à Leclerc, un spécialiste parisien de la communication politique. Mais Leclerc ne pouvait pas prévoir qu’Alevina, grand amateur de femmes tomberait en panne… d’érection ! Son épouse, lassée de ses infidélités, a consulté une « nganga » qui, au lieu de se contenter de calmer les ardeurs de l’homme, l’a rendu impuissant. Or, sans érection, pas d’élection ! A 19h30 : « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », un film suédois de Felix Hergren (2014-Suède). Un récit loufoque et absurde, adapté d’un best-seller traduit en 35 langues et vendu à 6 millions d’exemplaires dans le monde. Jeudi 19 mai à 16h30 : « Voyage à Ouaga », un film de 2001 du congolais Camille Mouyéké. Il parle d’un road-movie drôle et tendre à travers l’Afrique. De jolis instants de grâce dans ce coup d'essai très réussi. Lionel, un français sans travail, accepte de convoyer une voiture jusqu’au Burkina Faso. A peine débarqué au Bénin, ses espoirs (et la voiture) partent en fumée suite aux émeutes de Cotonou. Complètement démuni, il se lie d’amitié avec Zao, au chômage malgré ses diplômes, qui traficote pour survivre. Zao rêve de se rendre à Ouagadougou pour retrouver son père qu’il n’a pas connu. Pour gagner un peu d’argent, Lionel et lui acceptent de conduire une voiture à Porto-Novo, sans savoir qu’ils participent à un trafic de diamants. A 19h30 : « Un prof pas comme les autres », un film de 2013, de l’allemande Bora Dagtekin qui parle du plus grand succès du box-office allemand. Zeki Müler, braqueur de banque, sort de prison après seulement 13 mois, les autorités n’ayant pas retrouvé le magot, enterré par sa copine à côté d’un chantier. Ce magot, Zeki est tenu de le déterrer au plus vite car il doit de l’argent à Attila qui est plutôt agressif. Il s’aperçoit que le gymnase de l’école Goethe a été construit juste au-dessus de la cachette. Il décide alors de se faire engager comme concierge à l’école pour rendre obscur le sous-sol et y creuser un tunnel. A cause d’un quiproquo, il est finalement engagé comme professeur par la directrice. Vendredi 20 mai à 16h30 : « Bal poussière », un film ivoirien de Henri Duparc (1989). Primé dans de nombreux festivals, c’est le premier film africain à avoir connu un succès mondial. Les débuts de Delta Akissi et Thérèse Taba. Riche cultivateur d’ananas dans un village ivoirien, Alcaly dit « Demi-Dieu » car seul maître après Dieu dans le village, pour harmoniser chaque jour de la semaine il décide de prendre une sixième femme. Il garde le septième jour pour le repos où il récompense la meilleure d’entre elles. Mais voilà que la nouvelle femme qu’il convoite, Binta, est une étudiante rebelle qui vient de la ville et refuse fermement cette union que ses parents approuvent, attirés par la richesse de leur futur gendre. Elle finit par accepter mais à certaines conditions, qui vont très vite mettre le foyer conjugal sens dessus dessous… A19h30 : « Bon à rien », un film italien de 2015, de Gianni Di Gregorio. C’est un humour tout en délicatesse qui pointe du doigt les sociétés qui mettent à nu les leaders et le fonctionnement de l’administration. A quelques mois de la retraite, le pauvre Gianni aura passé l’essentiel de sa vie à dire oui à tout et à tous, de sa fille à son ex-femme en passant par sa vieille voisine acariâtre. Mais lorsqu’il apprend qu’il va devoir travailler quelques années supplémentaires, et, qui plus est, sur le site de banlieue de son entreprise, c’est le coup de trop. Et si Gianni apprenait enfin à dire non ? Le samedi 21 mai, le public pourra suivre à partir de 16h30 un film de Sélé M’Poko (2014- RDC) intitulé « John God ». Alors qu’à 19h30 interviendra la projection de « Good morning England » de Richard Curtis (2009- Grande Bretagne). C’est ce film qui bouclera la semaine du film afro-européen. Par ailleurs, dans la matinée de vendredi 20 mai s’est tenu à l’IFC dans l'après midi un forum sur les projets financés par l’Union européenne en République du Congo. Une trentaine d’ONG ont fait démontrer leurs actions concrètes dans le pays, et toute la diversité de ce partenariat aux côtés et au bénéfice des Congolais. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Michel, l'acteur principal du film Comme un avion dans sa Kayak
Photo 2 : Voyage à Ouaga
Photo 3 : Un prof pas comme les autres
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