Cinéma : avant-première de "Mbote" à la Halle de la GombeMardi 16 Juillet 2013 - 18:45 Réalisateur de la fiction, Tshoper Kabambi assistera à la projection prévue dans la salle polyvalente de l’Institut français, ce 17 juillet, en soirée après l’enregistrement de Couleurs Tropicales sous la Grande Halle. Tshoper Kabambi ne tient pas cette projection initiale de "Mbote" pour une sortie officielle à proprement parler qu’il espère organiser l’an prochain, entre janvier et février, a-t-il confié aux Dépêches de Brazzaville. Titré en lingala, le film "Mbote", équivalent de bonjour en français, le jeune cinéaste le veut significatif. En effet, bien au-delà de la simple salutation, il veut manifester sa sympathie aux Kinois, à la jeunesse active dont il fait lui-même partie. Les difficultés qu’ils endurent, il les connaît et n’y est pas indifférent, il l’exprime à sa manière. La situation socioéconomique du pays n’est pas toujours favorable, le vécu est loin de se conformer aux aspirations et des rêves légitimes ont été brisés. « L’article15 » est la rythmique qui ponctue leur quotidien, cette expression kinoise consacrée qui renvoie à une débrouillardise multiforme est la pratique aidant à tenir.
Dans "Mbote", Tshoper Kabambi revient sur le train-train journalier expliquant au passage les effets de l’atmosphère socioéconomique sur les mœurs, les relations quotidiennes et pourquoi la réalité est si différente des idées que l’on s’était faites. Il ne s’arrête pas à cette description car, loin de se montrer défaitiste, face à la désillusion il demande à chacun de ne pas se laisser abattre et encore moins de baisser les bras en dépit des difficultés rencontrées de quelque nature qu’elles soient. Production de fraîche date, la réalisation de "Mbote", nous a dit Tshoper s’est faite entre avril et juin. Cette nouvelle fiction vient enrichir le tableau personnel du jeune réalisateur à qui l’Institut français avait accordé « carte blanche » en avril 2012 pour la présentation de trois précédentes réalisations, à savoir "Méphistophélique"et "Moins un et Deux coups de poing". Les cinéphiles alors présents dans la salle polyvalente, lors de cette soirée du 4 avril, avaient découvert le jeune cinéaste qui avait choisi d’expérimenter des formes nouvelles d’exploitation de l’image et du récit. Dans un style parfois proches du surréalisme, il était parvenu à mener les spectateurs au travers d’ambiances étranges, quelquefois même un peu inquiétantes, sur les bords dans Kinshasa d’aujourd’hui. C'était le cas tout particulièrement avec "Méphistophélique". Il nous revient du reste que ce film avait été primé aux Rencontres cinématographiques du Cameroun. Nioni Masela |