Bibliothèque nationale du Congo : un point d’honneur à la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur

Tenue pour une journée capitale par le Pr Georges Mulumba Kalonga, la « Journée mondiale du livre et du droit d’auteur » a été célébrée de manière solennelle à la Bibliothèque nationale du Congo (BNC). En substance, le directeur général de la BNC a rappelé l’importance du livre placé à raison « au centre de la vie d’un homme » avec pour « rôle de former, cultiver, distraire, échanger et de transmettre des connaissances de génération en génération ».

Du message de la directrice générale de l’Unesco lu en la circonstance, l’on pouvait notamment retenir l’invitation adressée à « toutes les femmes et tous les hommes à se rallier à la cause du livre et de tous ceux qui en écrivent et en produisent ». Et la directrice général d’énoncer de la manière suivante son objectif primordial : « Encourager les auteurs et les artistes, et faire en sorte que davantage de femmes et d’hommes tirent avantage de l’alphabétisation et des supports de lecture accessibles, car les livres sont les outils les plus puissants qui soient à notre disposition pour éliminer la pauvreté et consolider la paix ».

Revenu sur l’historique de la « Journée mondiale du livre et du droit d’auteur » instituée par l’Unesco depuis 1995, le ministre provincial de la Culture et Arts, Ruffin Bayambudila, a porté un regard interrogateur sur l’état du livre et de l’auteur en RDC. Il a, par ailleurs, requis « la participation active des médias à la formation littéraire ». Et, de fil en aiguille, il a énuméré les critères de la mise en œuvre d’une politique du livre viable. Son mot au sujet des droits d’auteurs a porté essentiellement sur un plaidoyer en faveur de la Société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins (Socoda). Il a ici fait appel aux artistes à faire confiance à l’institution et y marquer leur adhésion pour leur propre bénéfice. Et d’achever son propos sur le thème fort évocateur choisi cette année comme une incitation à la lecture : « Affichez-vous avec votre livre ! ».

Un outil de communication

La prise de parole du Pr Mateso Locha au nom de l’association des écrivains Pen International, section RDC s’est appesantie sur la présentation de deux ouvrages. Les nouvelles publications en lingala et swahili nées de la plume des Pr André Yoka et Gabriel Sumaili ont été tenues pour « un événement littéraire de premier plan ». Ce, en raison de trois facteurs, à savoir, leur « bilinguisme », « le souci des auteurs de s’arrimer aux préoccupations des jeunes » et sa réponse au « besoin pressant de promouvoir chez nous un environnement lettré ».

De la part du directeur de cabinet du Ministre de la Jeunesse, sports, culture et arts, Manda Tchebwa, il convenait de retenir, entre autres, la fonction du livre comme support indéniable de connaissance et outil de communication. Dans le premier cas, est considéré l’aide pourvu pour la transmission et la conservation du savoir. Dans le second, est tenu compte le fait qu’il « permet d’apprendre les uns des autres et une confrontation aux idées des autres ». Dans un angle plus structurel, il a épinglé notamment certaines problématiques, telles que l’insuffisance des subventions, le taux de fréquentations des bibliothèques ainsi que le désintéressement des intellectuels dans leur rapport au livre. Et de conclure son propos sur une adresse toute particulière aux élèves présents dans la salle à aimer le livre, quitte à se souvenir que « la lecture c’est la nourriture de l’esprit ».