« Balabala Circus » en spectacle à Paris

Samedi 19 Octobre 2013 - 8:32

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Désiré Ngoma et la compagnie Chapiteau d’Afrique présentent le spectacle Balabala Circus au musée Dapper pour quatre représentations du 20 octobre au 10 novembre

affiche du spectacle Balabala Circus ©DRBalabala Circus est une reprise du spectacle Balabala Street. L’idée et l’esprit sont restés les mêmes : c’est l’histoire d’une rencontre entre deux personnes de culture différente. Trois artistes sont présents sur scène : deux artistes de cirque, Désiré Ngoma et son vis-à-vis Brice Pezon, accompagnés d’un musicien-griot, Lomani Mondonga, qui a également réalisé la scénographie du spectacle. Il s’agit d’un duel entre un Blanc européen qui arrive en Afrique et découvre le continent et finit par se lier d’amitié avec un Africain qui vit dans le village de ses grands-parents. Le musicien sert de fil conducteur et de lien entre les deux personnages. Le spectacle mêlant jonglerie, magie et numéros d’équilibriste, est rythmé par des percussions et des chants sur une  bande originale créée spécialement pour le spectacle.  Un pur moment de bonheur pour toute la famille avec beaucoup d’humour, de danse, de masques sur un mode interactif.

Le spectacle Balabala Circus a été initié en 2012 par une tournée en RDC à Lumumbashi au CCF, puis  à Kinshasa, avant d’être joué à Tours puis à Alger pour le festival Féliv en 2013.

À Lumumbashi, le spectacle a été organisé par Michel Anastassiou et le groupe ASBL Mikembo qui s’occupe des enfants orphelins. Le succès a été au rendez-vous auprès du public. « L’histoire a beaucoup touché le public. C’est très beau de se rendre compte que malgré nos différences on peut vivre ensemble », se souvient Désiré Ngoma. Celui-ci se bat pour mettre en place une école de cirque à Kinshasa : « Je suis parmi les premiers Noirs à avoir travaillé comme professionnel du cirque en France après avoir fait l’École nationale du cirque d’Annie Fratellini en 1987.  Avant de créer ma propre compagnie, j’’ai travaillé pour les cirques Bouglione, Pinder, Phénix, etc. J’aimerais maintenant pouvoir transmettre ce que j’ai reçu », déclare l’artiste.

Son art reste malgré tout largement incompris au Congo : « Au pays tout le monde croit que l’art du cirque, c’est de la magie, que l‘on a des gris-gris. Même ceux qui font des échasses alors que pourtant elles existent chez nous avec les Pende. Mais la magie que je fais sur le plateau, ce sont des tours qui s’apprennent. Tout cela est le résultat de longues années de travail », explique Désiré Ngoma.

Celui qui se veut un promoteur du cirque africain en Europe a débuté enfant à Kinshasa dans le groupe Moyi Opéra au côté d’Armand Majaka, un de ses aînés devenu danseur du Ballet national de Kinshasa.  « Le cirque vend l’image de nos  pays et des Africains eux-mêmes. Il y a eu des expériences intéressantes, telles que le Circus Baobab de la Guinée qui était le premier à faire une tournée avec uniquement des Noirs, et le Cirque Phénix plus récemment. Il y a beaucoup de potentiel dans nos pays, mais il y a un manque d’encadrement », déplore Désiré Ngoma. Celui-ci reviendra en décembre avec le  spectacle Télézapping.

Balabala Circus, un spectacle de la compagnie Chapiteau d'Afrique, dimanches 20 et 27 octobre, 3 et 10 novembre à 15 heures
Plein tarif 9 euros, tarif réduit 5 euros. Réservation souhaitée au 01 45 00 91 75

Geneviève Nabatelamio

Légendes et crédits photo : 

Photo : L'affiche du spectacle « Balabala Circus ». (© DR)