Assistance : un vibrant S.O.S de Jean Lema, alias Jamais KolongaLundi 29 Septembre 2014 - 16:45 À 79 ans d’âge, l’ancien attaché de presse de Patrice Émery Lumumba souffre des complications cardiaques et vit dans une situation sanitaire ne lui permettant plus de marcher. L’état de santé de Jean Lema, alias Jamais Kolonga, attaché de presse de Patrice Émery Lumumba dans les années soixante, demeure toujours précaire. Ployant sous le poids de l’âge, ce confident de Kabasele Tshiamala dit Grand Kallé peine à tenir du haut de ses 79 ans en raison de son état de santé débridé par des complications cardiaques. Puisant dans ses dernières ressources physiques, il est néanmoins parvenu, il y a quelques semaines, à effectuer le déplacement de la Primature. Venu se ressourcer cinquante-trois ans après sur ce site à qui il voue un culte personnel chargé de réminiscence, Jean Lema a dû palper du doigt la touche particulière apportée à l’Hôtel du gouvernement par Matata Ponyo. Ce dernier, empêtré dans les préparatifs de son voyage en Allemagne, n’a hélas pu recevoir le septuagénaire qui traînait dans les couloirs de ses bureaux. Instructions avaient été données à ses collaborateurs pour qu’ils puissent recevoir Jean Lema et lui réserver le traitement que requerrait son état de santé lequel nécessitait une sérieuse prise en charge par des cardiologues dans une institution médicale spécialisée. Cette scène, Jamais Kolonga ne l’oubliera pas. Il la raconte d’ailleurs dans ses moindres détails dans une lettre de remerciements adressée au Premier ministre Matata Ponyo et datée du 22 septembre. Dans cette correspondance, l’alter égo de Kallé Jeef confirme tous les soins qui lui ont apportés par les collaborateurs du Premier ministre durant tout le temps qu’avait duré sa visite à la Primature et l’en remercie vivement. Pieds enflés et visiblement ragaillardi par cette marque de générosité, Jean Lema n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils aux collaborateurs du Premier ministre. « Restez fidèles au chef comme je l’ai été aux côtés de Patrice Émery Lumumba et de Grand Kallé », leur a-t-il lancé tout en les exhortant à accompagner la vision rénovatrice du chef de l’État via l’accompagnement des actions du Premier ministre. Connu pour ses appels incessants à l’unité entre les deux Congo, Jean Lema est de ceux qui soutiennent une normalisation rapide des relations d’amitié et de coopération entre Brazzaville et Kinshasa. Aussi a-t-il salué la « réconfortante poignée de mains » entre les présidents Joseph Kabila et Denis Sassou N'Guesso du 19 septembre qu’il voudrait voir scellée davantage par une production musicale à Kinshasa des Bantous de la capitale. Il pense qu’à cette occasion, ce groupe cher à Nino Malapet, Nkouka Célestin, Édo Nganga et autres sera débaptisé officiellement « Bantous des capitales ». Citant les immortels Kallé Jeef, Essous Jean Serge et Franklin Bukaka, fervents partisans de l’unité entre les deux Congo, il invite les uns et les autres à intérioriser le massage légué à la postérité par tous ces chantres de la paix. Et Jean Lema de rappeler ce brin de phrase qui traduit toute la symbolique à laquelle renvoie l’impératif de communion fraternelle que la nature a imposé aux peuples de deux rives : « Ebalé ya Congo ezali lopango te ezali nde nzela ». Aux autorités de la RDC et de la République du Congo et, particulièrement, à leurs ministres respectifs de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi et Jean Claude Gakosso, Jean Lema leur lance un appel pathétique pour faciliter sa prise en charge médicale. « Pour l’heure, seule une action de grâce véritable d’autres fils du pays permettra à cet homme de culture, de vivre un peu plus longtemps encore », commente une source proche de l’intéressé. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean Lema |