Arts plastiques : Sophie Loubaky valorise la technique du macramé

Mardi 15 Octobre 2013 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Sophie Philomène Loubaky exerce ce métier depuis 2003. Elle a participé du 6 au 21 septembre, à Brazzaville, à l’exposition « Éclosion d’art »​ organisée par l’Association internationale des critiques d’art (Aica)   

On la surnomme « la tisseuse aux macramés » parce qu’elle confectionne tous les articles manuellement : sacs, pots de fleurs, ceintures, chapeaux, napperons, chandeliers à base de fibres synthétiques, en nylon, en coton, en forme de laine, en acrylique et en raphia. Ses créations sont appréciées et achetées par les Congolaises. Certaines fibres qu’elle utilise proviennent du Maroc ou du Nigéria car, dit-elle, « ces fibres sont rares sur le marché local ». Elle est souvent confrontée au problème d’approvisionnement en matières premières.

L’artiste tisseuse, qui n’a pas d’atelier approprié, affiche sa volonté d’apprendre la technique aux jeunes filles. Elle les invite à la rejoindre au 40, rue Ball à Bacongo. « L’apprentissage prend du temps, c’est au bout de quelques mois ou d’une année que l'on récolte ce qu’on a semé. La patience paye toujours », affirme-t-elle.

Sophie Philomène Loubaky a remercié le ministère des Petites et moyennes entreprises et l’Agence nationale de l’artisanat (ANA) dans la promotion des artistes et artisans congolais à travers des expositions ventes et des salons. Elle compte soumettre au ministère de tutelle, son projet de construction d’un centre d’encadrement, afin de concrétiser son rêve : promouvoir le macramé. 

De 2007 à 2013, Sophie Philomène Loubaky a participé à de nombreuses expositions nationales. Elle souhaite valoriser les fibres en raphia. C’est à ce titre qu’elle propose une chaîne de valeur qui doit partir de Lekana et regrouper les cultivateurs et les tisserands. Ces fibres doivent être enroulées et teintées afin de faciliter la tâche des artisans dans l’accomplissement de leur exercice. Cette artiste talentueuse ne manque pas d’idées pour donner de la valeur au raphia.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La tisseuse en plein travail. Photo 2 : Les nombreuses créations de Sophie Philomène Loubaky.