Coopération militaire: Washington remet deux avions à N’Djamena

03-05-2018 13:30

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Des appareils Cessna 208B pour des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance ont été offerts le 2 mai à l’armée de l’air tchadienne, a-t-on appris de sources concordantes.

Présent à la cérémonie de remise du don, l’ambassadeur des Etats-Unis, Geeta Pasi, a indiqué que ce matériel atteint un montant de quarante-trois millions de dollars. Outre ces appareils, les Etats-Unis ont également fourni une assistance pour la construction d’abris et de zones d’entretien pour les avions tchadiens.

S’agissant des avions, ils avaient été livrés en décembre 2017 mais plusieurs mois ont été nécessaires à la formation des pilotes tchadiens. La remise de ces appareils vient en quelque sorte suppléer le manque de matériel type dans l’armée nationale tchadienne, après celui qui a été endommagé par une tempête en juillet 2017.

Washington a donné du matériel militaire au Tchad parce qu’il considère ce pays comme un « partenaire important » dans la lutte contre le djihadisme en Afrique. C’est ce qu’avait déclaré Rex Tillerson, alors secrétaire d’Etat américain,  en mi-mars à N’Djamena. Le pays, placé en septembre 2017 sur la liste noire des Etats-unis, en a été retiré en avril parce que le président américain, Donald Trump, a estimé qu’il « ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme ».

Dans le cadre de la lutte contre les djihadistes, le Tchad est l’allié de la France qui y a déployé l’opération Barkhane dont le siège est à N’Djamena et de l’Occident. Les troupes tchadiennes participent à cette lutte au sein du G5 Sahel, de la force multinationale mixte au Lac Tchad contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram et avec un contingent de Casques bleus dans la force onusienne, Minusma, au Mali.

Une nouvelle Constitution a été adoptée le 30 avril au Tchad. Le texte voté par l’Assemblée nationale instaure un régime présidentiel et renforce les pouvoirs de l’actuel  président, Idriss Déby, qui dirige le pays depuis 1990. A l’instar des autres pays d’Afrique centrale, cette nation est frappée par une crise économique consécutive à la chute des cours du baril en 2014, mais des tentatives de diversification économique sont en cours.

Nestor N'Gampoula

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