Journée internationale de la liberté de la presse : FFJ en vidéo-conférence avec ses correspondants pour une déclaration publique

Mercredi 2 Mai 2018 - 12:30

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L'objectif de la démarche entreprise depuis plus d'une semaine est de réfléchir en vue de la rédaction d'un discours commun, à l'occasion de la célébration, le 3 mai, de la 25e édition de l'événement placée cette année sur le thème « Les médias, justice et État de droit ».

 

 

 

 

 

En marge de la 25e journée internationale de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ) est, depuis plus d’une semaine, en vidéo-conférence avec ses différents correspondants à travers le pays.  Cette approche participative vise, selon cette ONG la plus active dans la promotion et la défense de la liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC), à obtenir un contenu destiné à toutes les parties prenantes de la vie sociale du pays, des autorités aux institutions censées amener la RDC à favoriser un exercice libre du métier d’informer. « Nous pourrions demander à l’ONU bien plus que ce que nous avons, jusque-là, demandé, compte tenu du contexte tendu lié au processus électoral où les journalistes et les médias qui les emploient sont souvent pris pour cibles », a déclaré un responsable de l’organisation interrogé par les médias.

 « Nous allons formuler un certain nombre de recommandations essentiellement à l’ONU, pas forcément au gouvernement qui n’a pas pu accompagner les journalistes et les médias dans leur noble mission. Certains membres du gouvernement ou mieux leurs dépendants sont connus pour leur hostilité vis-à-vis des médias et des journalistes qui jouent pourtant leur rôle de chien de garde de la société. Ceux qui agressent ou harcellent les journalistes sont ceux qui détiennent le pouvoir d’État », a-t-il ajouté.

À en croire ce responsable au sein de FFJ, la déclaration attendue va s’articuler sur des sujets qui touchent à la justice avec un accent sur l’instrumentation du pouvoir judiciaire par des politiques vis-à-vis des journalistes et des médias qui gênent. Il s'agit aussi, a-t-il dit, de proposer des pistes pour un réel État de droit dans le pays dans ce contexte des tensions électorales où, à défaut d’avoir atteint leurs cibles, les politiques se rabattent sur les sans- défense, à savoir les journalistes et les médias qui les emploient.

Immortaliser Ghislaine Dupont et Claude Verlon

À l’occasion, selon les responsables de FFJ, cette ONG va inaugurer son nouveau siège administratif à Kinshasa qui s’appellera Centre Ghislaine-Dupont & Claude-Verlon pour la liberté de la presse, aux deux journalistes français de "Radio France internationale" tués à Kidal, dans le nord du Mali, en 2013, alors qu'ils ne faisaient que leur métier d'informer le public. « Ce sera une façon pour nous de ne pas les oublier mais aussi de graver dans les esprits, les risques qu’encourt le journaliste dans l’exercice de son métier », a-t-on expliqué.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

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