VII conférence sur la sécurité internationale : le Congo représenté à la réunion de Moscou

L’objectif poursuivi par la rencontre était de mobiliser les participants sur les problèmes de sécurité au niveau international :  Europe, Asie, Afrique et Amérique latine. La délégation congolaise, conduite par le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a pris part aux travaux, tant au niveau des experts qu’à la plénière.

Lors de son allocution de circonstance, Charles Richard Mondjo a, d’une part, évoqué les enjeux et la réponse que le Congo donne aux défis sécuritaires et, d’autre part, envisagé les perspectives d’un renforcement de la coopération internationale en la matière, parce que, pour le ministre, les mers et les océans sont un bien collectif. Il a ajouté que la République du Congo tire près de 90% de sa richesse nationale et près de la moitié de ses exportations de la mer. Le pays est signataire de plusieurs conventions internationales liées à l’activité maritime et pour certaines, il est leader en Afrique centrale. C’est un pays de transit avec une façade maritime et le deuxième bassin hydrographique de la planète, notamment le fleuve Congo et ses affluents, a dit le ministre. « Par ailleurs, la stratégie maritime du Congo sur l’Action de l’Etat en mer concerne la mer et les eaux continentales », a-t-il précisé.

Au regard de ces enjeux, les menaces auxquelles le Congo fait face quotidiennement sont identiques à celles identifiées dans la plupart des pays côtiers du golfe de Guinée mais à des proportions variables. Charles Richard Mondjo a cité la pêche illicite et illégale, qui est la menace la plus importante ; la contrebande des biens et des personnes ; la circulation illicite des armes et de la drogue ; la piraterie et les attaques armées des navires, enfin, la violation des zones exclusives d’exploitation pétrolière très fréquente.

Renforcement des relations bilatérales entres les armées de Russie et du Congo

En marge de la conférence, la septième du genre, Charles Richard Mondjo a eu une séance bilatérale avec la partie russe, représentée par le  vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armées Alexandre Fomine. Cette rencontre a permis, d’une part, aux deux parties de passer en revue toutes les questions de coopération militaire et, d’autre part, de faire l’évaluation et de dresser les perspectives dans les domaines de la formation des cadres, l’acquisition des équipements, l’assistance technique, le renforcement des capacités du personnel et sur tout autre sujet d’intérêt commun.

Peu après cette entrevue, le ministre congolais s’est entretenu avec la ministre de la Défense sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Les deux personnalités ont fait l’évaluation de la mise en œuvre des conclusions de la troisième session du Comité mixte de défense Congo-Afrique du Sud. Elles se sont réjouies de l’excellence des relations qui existent entre les deux pays d’une manière générale, notamment dans le domaine de la coopération miliaire.

Notons que cette conférence se tient chaque année. Le ministre congolais en est à sa deuxième participation. D’une manière globale, l’approche de tous est que le terrorisme ne peut pas être vaincu par un seul Etat. Les participants ont reconnu qu'il n’existe pas de bons et de mauvais terroristes, les terroristes sont les terroristes. Toutes les menaces se valent à partir du moment où elles peuvent porter atteinte à la vie humaine, se sont-ils convaincus. De ce point de vue, tous les facteurs de menaces en Afrique, au Moyen-Orient, partout ailleurs, doivent être pris au sérieux.