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Mardi 3 Avril 2018 - 17:00
Au cours d’une conférence débat tenue le 31 mars à Kinkala, l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le sida (OPDAS), section Congo, a tenu à renouveler son engagement à trouver des réponses adéquates à la riposte du sida pédiatrique.
Lancée en janvier 2017, à Addis- Abeba, en Ethiopie, la campagne continentale dénommée « Naître libre pour briller » traduit dans les faits la volonté de voir émerger une génération sans sida. C'est ainsi que la conférence débat tenue à la maison de la femme et de la jeune fille de Kinkala, en marge de la cérémonie de remise des dons à la population du département du Pool, a eu pour thème, « Mettre fin au sida pédiatrique d’ici à 2030 ». Elle a réuni des organisations œuvrant pour la lutte contre cette maladie, des membres du gouvernement et l’Unicef. Pour Antoinette Sassou N’Guesso, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est aujourd’hui l’une des priorités et un domaine d’investissement clé de la stratégie nationale. Dans les premières années, le Congo, a-t-elle fait remarquer, avait enregistré des résultats tangibles et encourageants, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. « Ces dernières années, nous remarquons avec regret que la somme des bonnes pratiques mises en place s’annule considérablement pour des raisons diverses et variées », a déploré l'épouse du chef de l'Etat. « Les statistiques de nos partenaires plongent notre pays aujourd’hui dans des profondeurs des classements africains. Le pays pionnier et modèle que nous étions hier a fait un recul que nous ne pouvons accepter », a signifié Antoinette Sassou N'Guesso. Sur le continent africain, signalons que le Congo est le premier pays à avoir lancé la PTME (prévention de la transmission mère enfant du VIH/sida). « Je reste optimiste à une génération libérée du sida, où chaque enfant naît sans contamination par le VIH tout au long de sa vie. Les adolescents et les femmes vivant avec le VIH doivent avoir accès au traitement et aux soins dont ils ont besoin pour survivre et s’épanouir », a-t-elle martelé. Après avoir attiré l’attention du public sur le comportement sexuel de chacun, elle a sollicité, une fois de plus, le « soutien constant » de l’Unicef, leur partenaire habituel, afin d’atteindre l’objectif de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au Congo. Toutefois son implication dans la lutte contre le sida pédiatrique est appuyée par de nombreux témoignages pathétiques dont celui du couple séropositif Thierry et Valérie Maba, bénéficiaire de la PTME, car leurs deux enfants ne portent aucun signe de la maladie. Leur première fille, Antoinette Maba, a remercié l’épouse du chef de l’Etat pour cet engagement. Présente à cette conférence débat, la ministre de la Santé et de la population, Lydia Mikolo, a édifié le public sur les activités qu’elle mène pour la lutte contre le sida. En effet, l’action principale du gouvernement étant la meilleure prise en charge, la ministre de la Santé a expliqué comment mener cette action en vue de mobiliser les fonds auprès des partenaires. Elle a également évoqué le problème de l’approvisionnement en médicament et les efforts fournis pour permettre aux patients de se soigner. La représentante de l’Unicef est intervenue sur les statistiques. Elle a également apprécié les différents programmes lancés au Congo dans la lutte contre le sida, notamment la gratuité du traitement ; la prise en charge des enfants ; la coordination et la mobilisation des partenaires ; le renforcement des capacités pour l’intégration du VIH dans différents secteurs, etc. Toutefois, a-t-elle souligné, de nombreux défis restent à relever.
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