Numérique : la cybercriminalité, une menace pour les usagersMercredi 28 Mars 2018 - 13:45 L'ampleur de la menace a fait l'objet, le 27 mars à Brazzaville, d'une conférence organisée par le Conseil d’audit Ernst & Young.
Tenue sur le thème "Cyber sécurité: menaces, risques et solutions", la conférence animée par le Conseil d'audit Ernst & Young, sous le label EY Advisorsy, avait pour objectif de sensibiliser les usagers des nouvelles technologies de l'information et de la communucation aux méfaits de la cybercriminalité, en mettant à leur disposition le savoir-faire et les solutions développées au sein des laboratoires de recherche et de développement de leur firme. Il s'agissait aussi de fournir une plate-forme d’échange et networking entre les acteurs clés impliqués et les experts de leur réseau ainsi que bien d’autres. Le partenaire d’Advisosry, Arsène-Didace Ossibi, a relevé, dans sa communication, la différence entre la cybersécurité et cybercriminalité. La cybersécurité, a-t-il expliqué, est l’arsenal juridique contre les attaques des arnaques sur le matériel informatique, tandis que la cybercriminalité est l’ensemble des infractions utilisées pour les technologies de l’information. La cybercriminalité, a-t-il poursuivi, est une question d’actualité, parce que les usagers vivent dans un monde de globalisation et elle fait désormais la préoccupation majeure des organisations. La cybercriminalité attaque les industries, les chaînes de production, des hôpitaux, des gouvernements et exige actuellement des réflexions à la hauteur des dommages qu’elle peut engendrer, a-t-il dit. Selon l'orateur, les coûts liés aux attaques des cybercriminels sont en constante augmentation. Au niveau international, par exemple, le coût est estimé à plus de 608 milliards de dollars par an, et en Afrique, il est à plus de trois milliards de dollars. En 2013, en Côte d’Ivoire, la cybercriminalité a coûté vingt-six milliards de francs CFA et, au Sénégal, plus de quinze milliards, a fait savoir Arsène-Didace Ossibi. En ce qui concerne le Congo, il a souhaité que l’Etat offre un cadre juridique de protection contre cette menace. Il a, par ailleurs, souligné les stratégies de protection développées par EY Advisosry. Parmi celles-ci, figurent la sensibilisation à la mise en œuvre opérationnelle et de pilotage des programmes adaptés et de formation; la mise en place des outils concrets dédiés à la cyberdéfense; la prise en charge de la surveillance ainsi que la détection et la mise en place de la sécurité d’incidence. Des panels sur différents thèmes ont été également organisés au cours de cette conférence. Il a été question, entre autres, de "L’état de l’art de la cybersécurité" et "La cybersécurité et la règlementation". A l'occasion, un extrait vidéo sur la cybercriminalité a été projeté. Notons que cette conférence a été patronée par le ministre de la Communication et des médias, Thierry Lézin Moungalla. Dans son allocution pour la circonstance, il a indiqué que la cybercriminalité reste une déviance. A cet effet, les pouvoirs publics doivent se doter d’une souveraineté tant juridique que technologique, assistés des experts et professionnels pour s’assurer de l’usage de l’outil numérique. Pour le ministre, le numérique ne doit pas être une source de criminalité ou de violation de droits fondamentaux. « Le gouvernement de la République s’engage à apporter une attention particulière à la mise en place de la législation instructive de lutte contre la cybercriminalité, sur la base d’un standard de sécurité optimal au Congo et de mise en place de conditions juridiques optimales des protections de données à caractère performant », a déclaré le ministre de la Communication et des médias.
Lydie Gisèle Oko Notification:Non |