Lutte contre les antivaleurs : AJRD sensibilise des jeunes filles aux comportements déviants

Lundi 26 Mars 2018 - 18:14

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L'association a organisé, le 25 mars à lespace Kuzo, dans la commune de Masina, une conférence-débat  sur le thème "Comment faire sortir la jeunesse congolaise de la médiocrité mentale".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La conférence a été animée par le président de l'Association des jeunes pour le réveil et le développement (AJRD), Gérard Dada Mfiadi, en marge de la Journée internationale de la femme. Le combat que mène la femme congolaise pour son  autonomisation, mieux son épanouissement, reste encore entier en dépit des avancées significatives enregistrées durant ces dernières années, a signifié l'orateur.

Toutefois, il s'est dit satisfait du fait  que la femme congolaise aujourd'hui occupe une place de choix dans le monde. Beaucoup de femmes, grâce à l'éducation et à la formation professionnelle, a-t-il souligné, se sont distinguées et occupent actuellement des postes de responsabilités dans différents domaines de la vie  nationale. On en trouve des  ministres, diplomates, avocates, économistes, ingénieures architectes, médecins, députées, mécaniciennes et autres.

  "Toutes ces catégories socioprofessionnelles qui s'apparentent au principe de la parité homme-femme consacré dans notre Constitution, démontrent combien la femme congolaise a pris conscience du rôle qu'elle est appelée à jouer pour non seulement son autonomisation mais également pour apporter sa pierre à l'édification de la société congolaise", a-t-il déclaré.

Il a fait constater, néanmoins, qu'en dépit de cette prise de conscience, nombreuses  sont ces jeunes filles qui  affichent des comportement qui ne favorisent pas leur développement.  Cela , a-t-il fait remarquer, est dû au manque d'encadrement et d'éducation, de nombreuses jeunes filles s'illustrant dans la prostitution, le tabagisme, l'obscénité, le port des tenues indécentes, etc. Par conséquent, plusieurs d'entre elles deviennent très tôt des filles-mères.

 "Tous ces comportements, comme vous pouvez vous rendre compte, éloignent la jeune fille congolaise du but ultime qui est celui du combat pour son autonomisation", a-t-il noté. Loin de lui  l'idée de stigmatiser les jeunes congolais dans leur ensemble, Gérard Dada Mfiadi a, en outre, voulu, à travers cette réflexion, chercher comment aider cette jeunesse qui est l'avenir de demain à bannir toutes ces antivaleurs afin de suivre une autre voie qui lui apportera un bonheur.

Mettre en place des structures d’encadrement des jeunes

Le président de l'AJRD a interpellé le ministre de la Jeunesse et de la nouvelle citoyenneté à  mettre en place des structures d'encadrement des jeunes dans chaque commune ou quartier de Kinshasa, tout en lui demandant d'appuyer  les ONG qui œuvrent pour la promotion de la jeunesse en leur donnant des moyens pour des actions concrètes sur le terrain.

Aux ONG partenaires qui ont faire leur preuve dans l'encadrement de la jeunesse, il a recommandé  de ne pas baiser le bras mais plutôt de continuer à défendre cette cause car les jeunes  sont appelés demain à gérer le pays. La même interpellation est adressée aux églises et aux écoles, au-delà de leur mission première d'enseigner la bonne morale aux jeunes pour une prise de conscience. Gérard Dada Mfiadi a estimé qu'ensemble, ils réussiront à lutter contre les antivaleurs qui gangrènent la société congolaise. Ainsi, il a invité  également les jeunes à développer un esprit d'entrepreneuriat pour leurn auto-prise en charge.

 Au cours des échanges, certains orateurs se sont succédé pour plancher sur le comportement des jeunes d'aujourd'hui tout en mettant un accent particulier sur l'accoutrement des jeunes filles. C'est le cas de Géraldine, conseillère de l'AJRD et journaliste à la RTNC, qui a insisté sur le fait que beaucoup de jeunes filles aujourd'hui, à cause de leur accoutrement, sont loin de contracter facilement le mariage.

Pour Olga Kimbuta, secrétaire adjointe de l'AJRD, la jeune fille doit, au-delà de sa formation intellectuelle, développer des aptitudes naturelles pour qu'elle soit utile dans la société. De son côté, Edwin Kalamba, secrétaire général de l'AJRD, est revenu largement sur le comportement des jeunes filles et jeunes garçons, tout en les invitant à développer un esprit d'entrepreneuriat pour qu'ils se prennent en charge au lieu d'attendre tout des autres.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Des intervenants à la journée de sensibilisation

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