Guinée équatoriale : la justice désigne les exécutants du coup d’État manqué

Lundi 12 Mars 2018 - 15:45

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Un Français, un Tchadien et un Centrafricain ont été cités dans la tentative de " putsch" que Malabo a affirmé avoir déjoué en fin décembre.

Les commanditaires sont des « Equato-guinéens » qui « ont contacté et contracté à Paris un citoyen français, Dominique Calas, à qui ils ont donné une avance de 500 000 euros .», a affirmé David Nguema Obiang, procureur général de Guinée équatoriale, lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision d’Etat TVGE. Ce Français a ensuite fait appel à « un général tchadien, Mahammat Kodo Bani, chef de l'opération, et un militaire centraficain, Ahmed Diallo. », a ajouté le procureur.

Le 10 janvier, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Agapito Mba Mokuy, avait affirmé que la tentative de « coup d'Etat » du 24 décembre avait « été organisée sur le territoire français », excluant cependant toute implication des autorités françaises. Le 3 janvier, la Guinée équatoriale avait annoncé avoir déjoué un « coup d'Etat » en affirmant que le 24 décembre, un groupe de mercenaires étrangers avait voulu attaquer le chef de l'Etat, Téodoro Obiang Nguema. Le président se trouvait à ce moment-là dans sa résidence de Koete Mongomo, située au carrefour des trois frontières entre Guinée équatoriale, Gabon et Cameroun.

Le Tchadien Mahamat Kodo Bani avait été arrêté à Douala fin 2017 et désigné comme le « cerveau » de l'opération par des sources camerounaises. II avait été présenté comme un ancien général de l'armée tchadienne et ex-membre des services de sécurité du président Idriss Déby Itno, déclenchant la colère de N'Djamena qui avait très vite démenti cette information.

Ni Dominique Calas, ni Ahmed Diallo n'avaient jusqu'à lors été cités dans cette affaire. « Les mercenaires arrêtés sur le territoire équato-guinéen, ainsi que les commanditaires sont détenus dans les centres pénitentiaires de Guinée équatoriale. », a affirmé le procureur général, sans en préciser le nombre. Il a ajouté que le parquet avait déposé plainte, le 6 février, au tribunal de Bata pour terrorisme, trahison et détention d'armes et munitions.

La Guinée équatoriale a connu une histoire agitée de coups et tentatives de coups d'Etat depuis son indépendance de l'Espagne en 1968.

Josiane Mambou Loukoula

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