Soudan du Sud : deuxième cycle de négociations entre belligérants à Addis-Abeba

Lundi 10 Février 2014 - 14:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La délégation gouvernementale et les partisans de l’ex-vice-président Rieck Machar doivent se retrouver ce lundi dans la capitale éthiopienne pour tenter de trouver un accord politique mettant fin durablement au conflit qui les oppose dans le pays

La reprise de ces pourparlers intervient un peu plus de deux semaines après la signature du cessez-le-feu entre les deux parties en conflit, qui peine toujours à être respecté. À en croire l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation sous-régionale est-africaine qui est médiatrice dans le conflit, ce deuxième cycle de négociations sud-soudanaises est axé sur « le dialogue politique et la réconciliation nationale ».

Les deux parties pourront aussi aborder le sujet de la présence de l’armée ougandaise aux côtés des forces fidèles au président Salva Kiir. Une position qui est dénoncée par le camp de Rieck Machar parce que l’Ouganda est un membre éminent de l’Igad.

Même si pour l’heure, aucun ordre du jour ni calendrier n’a été communiqué, l’Igad se dit rassuré de ce que les pourparlers vont effectivement débuter puisqu’elle dit avoir consulté les belligérants qui doivent « élaborer le cadre, la structure et l’organisation » de ces discussions.

D’après Yohanis Musa Pouk,  un porte-parole de la délégation de l’ex-vice-président, plusieurs questions seront abordées lors des derniers pourparlers. Il s’agira entre autres des questions relatives à la direction du SPLM, le parti au pouvoir issu de la rébellion au sein duquel l’actuel président du Soudan du Sud Salva Kiir et Rieck Machar s’opposent depuis de longs mois, mais aussi des questions sur les institutions du pays.

Les rebelles dirigés par Rieck Machar entendent cette fois réclamer le remplacement du président Salva Kiir par une personnalité indépendante d’ici aux élections générales de 2015. Une exigence que le pouvoir juge déjà inacceptable.

Yohanis Musa Pouk n’a pas caché les inquiétudes du camp de l’ancien vice-président sud-soudanais pour ces négociations : « Nous ne sommes pas optimistes, parce que nous savons que le gouvernement n’est pas sérieux concernant les pourparlers. Il est simplement poussé à discuter par la communauté internationale. » Il a accusé les autorités sud-soudanaises de ne pas respecter leur engagement de libérer des personnalités du camp Machar toujours détenues à Juba.

Samedi, les États-Unis ont demandé la remise en liberté de quatre personnes qui sont encore détenues par le régime de Juba afin de « réduire la tension et renforcer la confiance dans un processus de réconciliation pour tous ». On sait qu’en janvier, sept prisonniers avaient été libérés.

Nestor N'Gampoula