Sécurité : les participants parlent de « menaces terroristes mutantes et transnationales » au cours du 5e forum à Marrakech

Jeudi 6 Février 2014 - 19:36

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Réunis fin janvier à Marrackech (Maroc) pour le 5e Forum sur la sécurité, les experts internationaux ont évoqué la situation au Sahel, notamment les trafics et les menaces terroristes

Le directeur du Centre marocain d’études stratégiques, Mohamed Benhammou, a rappelé « le contexte dominé par la persistance de la menace terroriste et l’émergence de nouvelles crises », en présence de près de 300 civils et responsables de la sécurité en provenance de 80 pays (24-25 janvier). Dans un climat de « menaces terroristes mutantes et transnationales », les experts ont reconnu de manière unanime l’importance de la coopération au Sahel en en Afrique du Nord.

Une telle coordination entre les acteurs régionaux et internationaux est essentielle, a indiqué le responsable au ministère marocain des Affaires étrangères, Magharebia Naceria Bourita. Le représentant spécial de l’Union européenne (UE) au Sahel, Michel Reveyrand, a rappelé de son côté que la présence d’organisations terroristes reste forte dans cette zone sahélo-sahélienne, « sujette à une situation d’insécurité endémique ».

Pour sa part, le Nigérien Boukari Djiberou, du secrétariat permanent pour le contrôle des armes illicites, allie l’insécurité à la situation socio-économique catastrophique de certains pays. Un avis partagé par le conseiller spécial auprès du président sénégalais, Charles Guye, pour qui l’approche militaire ne devrait pas être la seule solution à cette crise.

Les participants ont souhaité que soit mise en priorité l’intégration économique, pour aider les jeunes à se prémunir contre les tentatives de recrutement par les organisations terroristes. Ils ont également souligné la nécessité d’impliquer la jeunesse dans des projets de formation professionnelle. Pour l’ambassadeur spécial d’Espagne au Sahel, Antonio Benedito Gaspar, « la crise malienne a montré les limites des solutions internationales aux problèmes africains ».

L’amiral Jean Dufourcq a relevé que la nature complexe des crises au Sahel nécessite « une approche aussi bien anthropologique que stratégique ». Pour sa part, l'ambassadeur Phillip Carter, vice-directeur civil du commandement de l'AFRICOM, a parlé des nouvelles menaces qui résultent du conflit en Syrie et du vide sécuritaire dans le sud de la Libye. « Nous sommes en face de menaces terroristes mutantes et transnationales », a-t-il précisé.

 

 

Noël Ndong