Santé maternelle : l’Unicef s’inquiète de la situation des nouveau-nés

Selon un communiqué de presse du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), les solutions de santé attendues incluent notamment l’approvisionnement continu en eau et en électricité des établissements de santé, l’assistance qualifiée à la naissance, la désinfection du cordon ombilical, l’allaitement dans la première heure suivant la naissance et la pratique du peau-à-peau entre la mère et l’enfant. « Tous les enfants qui naissent aujourd’hui dans le monde devraient être capables de voir le XXIIe siècle. Malheureusement, cela ne sera probablement pas le cas pour près de la moitié des bébés nés cette année. En effet, si un nourrisson né en Suède en janvier 2018 a de grandes chances d’être encore en vie en 2100, il est peu probable qu’un enfant né en Somalie ce mois-ci vive au-delà de 2075 », a estimé le directeur associé de la Division des programmes et chef de la santé à l’Unicef, Stefan Swartling Peterson.

Près de 386 000 enfants nés dans le monde le 1^er janvier 2018

Selon des estimations de l’Unicef, environ 386 000 bébés seraient nés le 1^er janvier dernier, dont plus de 90 % dans les régions les moins développées du monde. En effet, l’Ile Christmas, située dans l’un des archipels des Kiribati, dans le Pacifique Sud, a accueilli le premier bébé de l’année 2018, et les États-Unis, le dernier de la journée. Toujours d’après l’Unicef, plus de la moitié des naissances se sont produites dans neuf pays: Inde : 69 070 ; Chine : 44 760 ; Nigeria ; 20 210 ; Pakistan : 14 910 ; Indonésie : 13 370 ; États-Unis :11 280 ; République démocratique du Congo : 9 400 ; Éthiopie : 9 020 ; Bangladesh : 8 370.

Le comble c’est que parmi ces enfants, certains n’ont pas survécu à leur premier jour de vie. Selon les statistiques de 2016, 2 600 bébés sont morts chaque jour dans les 24 h suivant leur naissance. Aussi, pour environ deux millions de nouveau-nés, leur première semaine a également été leur dernière. En 2016, au total, 2,6 millions d’enfants dans le monde n’ont pas survécu à leur premier mois de vie, alors que parmi eux, 80 % sont décédés de causes qui auraient pu être évitées ou traitées telles que la prématurité, les complications lors de l’accouchement ou encore les infections comme la septicémie et la pneumonie, poursuit le communiqué de l’Unicef. «La résolution de l’Unicef pour cette nouvelle année est d’offrir à chaque enfant plus d’une heure, plus d’un jour, plus d’un mois de vie, soit, en un mot, la vie et non la survie. Nous appelons l’ensemble des gouvernements et de nos partenaires à rejoindre notre action qui vise à sauver la vie de millions d’enfants au moyen de solutions éprouvées et peu onéreuses », a invité Stefan Peterson.

Rappelons que la survie infantile a connu des progrès sans précédent dans le monde au cours des deux dernières décennies. Ainsi, si la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a été réduite de moitié, avec 5,6 millions de décès en 2016, la mortalité néonatale est, quant à elle, loin de connaître les mêmes avancées. Car la proportion de nouveau-nés morts avant d’avoir atteint leur 28e jour de vie représente encore 46 % des décès d’enfants de moins de 5 ans, a conclu l’Unicef.