Le président français est accompagné par une délégation de haut niveau. Outre de chefs d’entreprises, il y a son épouse, Brigitte Macron, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, et la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, Delphine Gény-Staphann. D’autres personnalités sont également de la partie, à l’instar de Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris.
La visite d'Etat d'Emmanuel Macron intervient après un mouvement de contestation sociale en début d'année, à cause du modèle en place, "une démocratie néo-libérale à l'américaine". Le chef de l'Etat francais va prononcer un discours devant les députés, où il compte valoriser l'expérience démocratique tunisienne.
Les deux présidents, le Français Emmanuel Macron et le Tunisien Beji Caid el Sebsi, ont signé huit textes dont le projet de création d’une université franco-tunisienne, la création d’un fonds de cinquante millions d’euros de soutien aux entreprises et un avenant à la convention sur la reconversion de la dette en projets de développement.
En campagne présidentielle en Tunisie en 2016, Emmanuel Macron avait prôné une diminution de la dette de ce pays envers la France (huit cents millions d’euros). Début janvier, plusieurs milliers de Tunisiens ont manifesté pour protester contre le coût de la vie ( augmentation du prix de la viande bovine de 14,5%, des huiles alimentaires de 21,3%, des légumes frais de 12,8%). Les manifestants accusaient le Fonds monétaire international, et par ricochet la France, d’obliger le gouvernement tunisien à mener une politique d’austérité.
L’autre enjeu est diplomatique, compte tenu des derniers rebondissements géopolitiques, à l’instar du classement de la Tunisie sur la liste noire, puis grise, des paradis fiscaux.
C'est la première visite d'Etat du président français au Maghreb, depuis son élection en mai 2017. Mais, la Tunisie est le troisième pays de la région visité par Emmanuel Macron, après le Maroc en juin 2017 et l’Algérie en décembre de la même année.