Processus électoral : la Céni met le cap sur la convocation de l’électorat

Mercredi 31 Janvier 2018 - 19:45

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La consolidation des données en cours va ouvrir la voie à la promulgation de la loi sur la répartition des sièges qui demeure la grande activité intermédiaire. 

Le point de presse tenu le 31 janvier, au siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a été l’occasion, pour le président de cette institution, Corneille Naanga, d’annoncer la clôture officielle de l’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs sur l’ensemble de la République. Seuls quelques centres d’inscription resteront ouverts jusqu’au 14 février dans l’aire opérationnelle 5. Il a également annoncé les activités à venir dont essentiellement la convocation de l’électorat, le 23 juin.

Parmi les étapes restantes pour clôturer la révision du fichier électoral, Corneille Naanga a cité notamment le traitement et la consolidation des données, la publication des statistiques des électeurs par entité et l’audit du fichier électoral. Ces activités doivent être réalisées dans les cinq mois restants avant la convocation de l’électorat.  Deux institutions sont donc particulièrement concernées, à savoir la Céni, pour les aspects techniques, et le parlement pour l’examen et l’adoption de la loi sur la répartition des sièges.  

Selon le président de la Céni, l’opération lancée le 31 juillet 2013 à Gbadolite, dans la province du Nord-Ubangi, a permis d’enregistrer plus de 46,02% d’électeurs jusqu’à la date du 29 janvier. Ce qui représente un taux de réalisation global de 111,9% par rapport aux électeurs attendus. Le fichier électoral congolais en constitution a la particularité d’avoir le nombre d’hommes supérieur (plus de vingt-quatre millions) à celui des femmes (plus de vingt-et-un millions). Une question qui continue à susciter des débats au sein de l’opinion nationale et internationale. Généralement, c’est le contraire qui est observé.

Cependant, le président de la centrale électorale congolaise a précisé que les statistiques des électeurs enrôlés sont encore à l’état brut et sont soumises à la centralisation et au traitement en vue de consolider le fichier électoral de manière à assurer le principe de l’unicité de chaque électeur dans le fichier électoral. Il faut attendre le début du mois d’avril pour obtenir un fichier consolidé. « Avec la clôture des opérations, l’aire opérationnelle 5, nous venons de boucler l’étape la plus complexe du processus électoral. Cette étape est essentielle dans la poursuite de cet objectif qu’est l’organisation des élections », a déclaré Corneille Naanga.

En vue de franchir les prochaines étapes, la Céni en appelle à l’implication de tous. Car, a dit son président, devant eux s’ouvre un autre champ, une autre route, mais cette route est au-delà d’une mer, d’un fleuve d’incertitudes. « Il nous revient de poser des ponts, ceux qui touchent les rivages de la certitude. Il nous faut construire des ponts par la mise à disposition des parties prenantes de toutes les informations, car personne ne doit rester au bord de la route », a-t-il renchéri.

Corneille Naanga a exhorté les uns et les autres à restaurer, dans le chef de ceux qui le revendiquent, les voies de la confiance retrouvée avant de rassurer  que la Céni maintiendra les contacts et communiquera les informations à chaque étape du processus pour garantir la transparence et faciliter le suivi des opérations. « Nous sommes conscients de la sensibilité et de la tension que la question électorale soulève », a-t-il déclaré.

La Céni a remercié le gouvernement de la République qui a financé seul l’opération de révision du fichier électoral et l’a doté d’avions, camions, jeeps, hors-bord et autres moyens logistiques à sa portée pour la soutenir. Elle a réitéré ses remerciements à la Monusco pour son appui logistique au déploiement d’une partie de matériels et équipements dont le point culminant aura été la mise en place d’un pont aérien entre Mombasa et tous les hubs logistiques de la partie méridionale et occidentale du pays.

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

Corneille Naanga, président de la Céni

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