Conflits en Afrique : Ahmad Allam-mi déplore la lenteur de l’ONU dans la mise en œuvre des moyens financiers

Mercredi 29 Janvier 2014 - 15:30

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Le secrétaire général de la CEEAC s’exprimait au cours d’une réunion entre les Nations unies et les Communautés économiques régionales, qui s'est tenue le 28 janvier en marge du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie

Quoique reconnaissant l’implication des nations Unies dans la résolution des conflits en République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine, Ahmad Allam-mi a déploré la réaction souvent lente de l’ONU quant à la mise à disposition de moyens financiers pour soutenir les missions de paix sous conduite africaine. À cet effet, il a proposé qu’une réforme soit entreprise par le Conseil de sécurité de l’ONU, afin de faciliter le processus de prise de décision de soutien auxdites missions. « Nous comptons sur le Secrétaire général de l’ONU pour nous appuyer au Conseil de sécurité », a-t-il déclaré.

La réunion entre les Communautés économiques régionales (CER) et le Bureau des Nations unies du Conseiller spécial pour l’Afrique, a été présidée par le sous-secrétaire général des Nations unies et Conseiller spécial pour l’Afrique, Maged Abdelaziz. Cette rencontre avait pour objectif d’examiner les questions prioritaires pour la prochaine réunion des CER, lors de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations unies prévue en octobre 2014.

Les participants ont échangé également sur les voies et moyens à mettre en œuvre, en vue de renforcer la coopération entre les Nations unies et les CER, notamment sur : la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement ; la mise au point de l’agenda de la transformation de l’Afrique et ses priorités qui correspondent à l’agenda de développement d’avant 2015 ; les objectifs du développement durable et l’agenda 2063, y compris le respect à l’intégration régionale ; le développement économique inclusif et l’industrialisation ; et la consolidation de l’architecture de paix et de sécurité, et de la gouvernance en Afrique.

Pour le Secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), Ahmad Allam-mi, il ne peut y avoir développement sans paix et sécurité, de même que la mauvaise gouvernance et la pauvreté sont souvent à l’origine des conflits dans notre sous-région d’Afrique centrale. Il a souligné, en outre, le danger que présente la piraterie maritime et s’est félicité de l’amorce de la coopération entre la Cédéao et la Cééac, en vue de lutter efficacement contre ce fléau. « L’eau est la vie et sa rareté constitue une menace pour les populations des pays du Sahel, au même titre que la guerre », a déclaré un dirigeant de la Communauté des États sahelo-sahariens (Censad). Pour lui, la mobilisation des ressources en eau et la lutte contre le trafic illicite et la circulation des armes, demeurent aussi des priorités pour la Censad.

Satisfaits des échanges lors de cette réunion, les dirigeants de l’ONU et ceux des CER ont convenu de perpétuer cette synergie, afin de consolider la coopération entre l’Organisation des Nations unies et les piliers de l’Union africaine. Au total, six Communautés économiques régionales ont pris part à la réunion, à savoir : la Communauté des États sahelo-sahariens (Censad), le Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (Comesa), la Communauté est-africaine (EAC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

La prochaine rencontre sera organisée par la Cédéao en marge du 23e Sommet de l’Union africaine qui se tiendra l’année prochaine.

 

Yvette Reine Nzaba