Autonomisation économique des femmes : Essor et Ucofem organisent une tribune populaire pour les entrepreneusesSamedi 2 Décembre 2017 - 14:00 L'activité a eu lieu, le 29 novembre à Kinshasa, sur le thème « Réforme du code de la famille : quelles implications pour les droits économiques des femmes entrepreneures ? » Des thématiques importantes ont été développées par les différentes oratrices au cours de l'échange initié dans le cadre du lancement de la campagne sur l’autonomisation économique des entrepreneuses du programme Essor, qui coïncide avec la campagne de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes menée par l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem). Me Pélagie Ebembo, juriste de son état, a axé son intervention sur les innovations du code de la famille et les opportunités pour les entrepreneuses. Bety Mulanga de l’Afeco a, pour sa part, planché sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin en RDC et l'encadrement des femmes à la base. Quant à la coordinatrice nationale de l’Ucofem, Anna Mayimona, elle s’est appesantie sur la contribution des médias à l’épanouissement de l'entrepreneuse en RDC. Pour sa part, la coordinatrice adjointe de l’Ucofem, Francine Umbalo, a exposé sur la mission de cette structure qui assure la promotion de la voix de la femme dans et à travers les médias ainsi que les différentes réalisations de cette association nationale regroupant des femmes des médias. La responsable du projet anti corruption à Essor, Sharan Parmar, qui a lancé la campagne sur l’autonomisation économique des femmes congolaises, a déclaré que l’égalité homme–femme tout comme l’autonomisation des femmes et le plein exercice de leurs droits sont les conditions essentielles pour la réalisation de développement socio-économique du Congo et la réduction de la pauvreté. Les femmes, a-t-elle reconnu, figurent parmi les premiers acteurs qui réinvestissent leurs revenus dans leur famille et dans les communautés. « Bien que la plupart des femmes prennent en charge des affaires de leur famille, elles doivent faire face à plusieurs contraintes. Elles continuent à gagner moins que les hommes ; de plus, elles se sont concentrées dans les domaines de l’activité économique le plus précaire et moins rentable que les hommes. Les femmes congolaises en particulier doivent faire face aux nombreuses pratiques de la corruption y compris les abus de pouvoir qui exploitent leur statut économique. Ces abus comprennent les tracasseries, le monnayage des services de l’État voire l’exploitation sexuelle de ces femmes », a fait savoir Sharan Parmar. L'organisation de cette campagne est la réponse à donner à toutes ces difficultés décriées par les femmes. Elle vise à leur offrir un pouvoir équitable et à renforcer leur capacité d’action dans la promotion de leur autonomisation économique. Pour ce faire, Essor s’est fixé trois objectifs, à savoir amener les Congolaises à être capables de prendre des décisions économiques, faire bénéficier aux entrepreneuses d’une amélioration de leurs pratiques commerciales et renforcer leur pouvoir de négociations. Les différents exposés ont édifié les participantes qui ont souhaité voir de telles tribunes d’expression devenir une habitude pour leur permettre d’échanger entre elles pour favoriser la prospérité de leurs affaires. Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Les oratrices au cours de la tribune d’expression des entrepreneuses Notification:Non |