Gestion des situations humanitaires : les acteurs impliqués s’imprègnent du nouveau mécanismeJeudi 23 Novembre 2017 - 16:15 L’atelier de formation sur le mécanisme humanitaire de la République du Congo, qui se tient du 22 au 26 novembre à Kintelé, vise, entre autres, à évaluer les avancées et améliorer la capacité des acteurs humanitaires.
Le représentant du HCR au Congo, Cyr Modeste Kouamé, a indiqué que cet atelier qui se tient quelques heures seulement après la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties est d’une très grande importance. Il obéit, a-t-il dit, à la stratégie de renforcement des capacités individuelles, systémiques et organisationnelles adoptée par la République du Congo avec l’appui technique et financier du HCR, en matière de droit international des personnes. Selon lui, les sujets à aborder ont trait aux éléments clés de la stratégie nationale de prévention et de réduction des risques de catastrophes; aux cadres globaux de réduction de risques de catastrophes adoptés par la communauté internationale et aux domaines de coopération du protocole d’accord entre la République du Congo et le HCR. De nombreuses catastrophes enregistrées au Congo Il a, par ailleurs, annoncé que cet atelier sera suivi prochainement d’autres formations tant sur la familiarisation avec le mécanisme que sur la gestion des situations d’urgence, la création et la formation des membres de l’équipe de préparation et de réponse aux situations d’urgence. Présidant la cérémonie, le directeur du cabinet de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, a souligné que cette formation permettra aux participants de se familiariser avec le nouveau cadre institutionnel et opérationnel de l’action humanitaire. D’après Christian Aboké-Ndza, le Congo a enregistré et enregistre encore de nombreuses catastrophes (inondations, vents violents, ensablements, déplacements de la population…). Celles-ci ont révélé la vulnérabilité du pays et plusieurs dysfonctionnements liés aux dispositifs de préparation et de réponse. « Les leçons apprises de la gestion de ces situations montrent que, dans un passé récent, l’humanitaire en République du Congo était essentiellement orienté vers des actions réactives (réponse ponctuelle à des situations d’urgence) avec un peu d’attention à la gestion proactive des risques (prévention et préparation aux catastrophes ou au relèvement post-catastrophe. La caractéristique en était l’absence d’un mécanisme permanent de coordination humanitaire », a-t-il précisé. Pour lui, l’absence d’une stratégie nationale de gestion des catastrophes intégrée et intersectorielle, englobant toutes les étapes du cycle de gestion des catastrophes, a eu plusieurs conséquences. Il a, par exemple, cité le manque de clarté sur la répartition institutionnelle des responsabilités (chevauchements de rôles). Christian Aboké-Ndza a aussi épinglé le manque de structure intégrée de coordination intersectorielle de l’action humanitaire qui a conduit au recours à des mécanismes ad hoc de coordination réactive à la survenue d’une catastrophe ou crise quelconque, sauf dans le cas des réfugiés. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Christian Aboké-Ndza entouré de Cyr Modeste Kouamé et de Jean Clotaire Tomby / Crédit photo Adiac
La photo de famille/Crédit photo Adiac Notification:Non |