Coopération : agenda chargé de Jean-Paul de Gaudemar en RDC

Au lendemain de son arrivée, le  30 octobre, le Pr Jean-Paul de Gaudemar était reçu par les chefs des établissements d’enseignement universitaire et supérieur publics et privés membres de l’AUF. Il a, à cet effet, pris langue avec les responsables de l’Université catholique du Congo, de l’Université de Kinshasa et de l’Institut des sciences et techniques appliquées (Ista).

Sa rencontre avec les secrétaires généraux aux Affaires étrangères et à la coopération internationale a fait suite à ses premiers rendez-vous importants. Avec ses hôtes du ministère susmentionné, le recteur de l’AUF a exploré les possibilités de collaboration avec la représentation locale de son institution. Profitant de cette opportunité, le secrétaire général aux Affaires étrangères, Jean Diur Muland, a, pour sa part, émis le vœu que l’Académie diplomatique de la RDC intègre le réseau AUF.

Pour sa seconde journée de travail, Jean-Paul de Gaudemar a fait un déplacement dans la périphérie de Boma, plus précisément à la réserve de biosphère de Luki. Le 31 octobre, il a ainsi pris part au lancement des activités des éco-entrepreneurs effectué sur le site du campus de la Fondation Biotechnologie pour le développement durable en Afrique  basé dans cette contrée du Kongo-Central. Ce projet de la fondation, inscrit en continuité de son programme de création d’éco-entreprises pour la culture et la récolte des plantes à valeur ajoutée destinées aux industries pharmaceutiques, cosmétiques et nutraceutique, vise le renforcement des capacités des universités congolaises. Ce, au travers du partage d’expertises entre enseignants-chercheurs canadiens et congolais.

Au lendemain de cette brève escapade à Luki et les deux jours qui ont suivi, le recteur de l’AUF a enchaîné les entrevues avec les officiels dans la capitale. Il est ressorti un échange fructueux de son entretien avec le ministre d’État chargé du Plan, Modeste Bahati Lukwebo. En effet, Jean-Paul de Gaudemar a exprimé un intérêt de coopération à venir de l’AUF avec l’Agence nationale d’assurance qualité dans le domaine de l’enseignement supérieur dont la création a été évoquée dans les détours de leur face-à-face. Il n’en reste pas moins qu’avec le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi, il a émis le vœu que la collaboration déjà existante entre leurs institutions respectives aide à combler des lacunes observées dans le système éducatif local. De manière spécifique, il était ici question de l’accès aux ressources scientifiques indispensables présentée comme la panacée.

Des contacts fructueux

La conversation des chefs des établissements membres de l’AUF avec son recteur s’est aussi révélée un moment de haute importance. Les défis émanant du plan stratégique de l’Agence ont été au cœur de ces échanges où le professeur français s’est dit en faveur de la mise en œuvre d’une gouvernance universitaire adaptée aux enjeux nationaux et internationaux. Il a, en sus, prôné le développement de la recherche et la qualité de la formation offerte, quitte à rapprocher le monde universitaire du monde économique en vue de l’employabilité des jeunes diplômés. Dans ce même registre visant la qualité de l’enseignement a été envisagée une possibilité de coopération avec l’Unesco. Ce, au travers d’un accompagnement à la formation à distance des enseignants assurée dans les domaines de la formation technique et professionnelle. Sur ce point précis, l’agence des Nations unies mise sur le soutien de l’AUF chevronnée en la matière.

En outre, avec le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication, Jean-Paul de Gaudemar, a tout naturellement évoqué l’apport des TIC dans l’éducation. Il s’est appesanti davantage sur l’importance de la démocratisation de l’outil Internet dans les universités qui passe par la facilitation de la connectivité dans les établissements d’enseignement. La visite à la Fédération des entreprises congolaises  a fait suite à ce premier entretien du 3 novembre. Là, le recteur de l’AUF a devisé avec l’administrateur délégué du patronat congolais sur la possibilité du montage conjoint d’actions en vue d’encourager les offres de formations professionnalisantes dans les universités. Un cadre de partenariat entre l’AUF et le ministère de la Recherche scientifique et Technologie a été envisagé à partir de son entretien avec le ministre Heva Muakasa. Il devrait porter sur l’accompagnement des centres de recherche et leur adhésion comme membres du réseau AUF.

Il convient d’ajouter à toutes ces entrevues avec les officiels congolais, l’entretien avec l’ambassadeur de France, Alain Rémy. Ensemble, ils ont évoqué les possibles partenariats autour de quelques projets, notamment la création d’Instituts nationaux de préparation professionnelle dans les provinces de l’Est. En outre, il est bon de souligner que la veille de son départ de Kinshasa, Jean-Paul de Gaudemar a fait un passage à la Chambre de commerce et d’industrie canadienne. Il a profité de la tribune d’honneur accordée pour faire écho du rôle des universités comme moteur de développement économique.

Notons que Jean-Paul de Gaudemar était accompagné du Pr Alain Ondoua, directeur d’AUF pour la Région Afrique centrale et des Grands lacs, et d’Élodie Bamowongo, responsable du Campus numérique francophone de Kinshasa.