Education : des échanges à Brazzaville sur la problématique du genreLundi 30 Octobre 2017 - 19:15 La chargée de programme du Réseau des femmes en éducation, Anaïs Dayamba, a indiqué le 30 octobre, que l'on tend sur le continent à la privatisation et la commercialisation du savoir, au détriment des couches vulnérables qui n’ont pas de moyens pour y accéder. Anaïs Dayamba a fait sa déclaration à l'ouverture de l’atelier sous-régional de plaidoyer en genre pour les dirigeantes du Réseau des enseignantes syndicalistes de l’Afrique centrale (Resac) qui se tiendra jusqu'au 1er novembre au centre diocésain. Elle a souhaité dans son allocution que le problème concernant l’éducation des enfants soit regardé par les syndicats. Selon elle, les problèmes qui minent le syndicat en Afrique à tous les niveaux sont notamment ceux liés à leur fragmentation ; à l’accès des femmes aux sphères de prises de décision ; au manque d’unité syndicale et aux cotisations des membres. L’atelier regroupe plusieurs pays d’Afrique dont le Ghana ; le Cameroun ; le Tchad ; le Gabon ; la République démocratique du Congo et le Congo. L’objectif est de renforcer les capacités des syndicalistes afin de pouvoir sensibiliser les membres du Resac au genre, a expliqué la coordonnatrice du réseau, Léa Hélène Mefane. Il permet de faire le bilan des activités respectives ; d’évaluer les progrès accomplis par les uns et les autres depuis la dernière rencontre en décembre 2016 à Kigali, au Rwanda ; de dégager les facteurs bloquants ; d’échanger les expériences en matière d’intégration du genre dans le syndicat, l’éducation et la société ; ainsi que de proposer des solutions pour accélérer le plan d’action relatif à l’égalité des genres 2015-2019. Léa Hélène Mefane a indiqué à ses membres qu’il s’agit également pour le Resac de les booster à améliorer la situation du genre dans les syndicats afin d’être en phase avec les priorités de l’Internationale de l’éducation ; du réseau des femmes en éducation (Rafed). Plusieurs allocutions ont été prononcées respectivement par le membre du comité régional de l’International de l’éducation pour l’Afrique (IERAF), Hèlene Nekarmbaye, et la présidente du Réseau des femmes de la Fétrasseic, Clotilde Mandimba. Le membre du comité régional de l’IERAF, Hèlene Nekarmbaye, a fait l’historique de l’Internationale de l'éducation, donné la mission de la fédération ainsi que les initiatives prises pour la question du genre. Les missions sont notamment de contribuer au développement syndical. Elle participe à la réalisation d’une éducation de qualité pour tous. Selon elle, les initiatives prises sont précisément la politique sur les femmes et l'éducation adoptée lors de la conférence d’Hararé au Zimbabwé en 1993 ; la mise en place des réseaux de femmes et la conception du plan d’action pour l’égalité du genre à partir des résolutions adoptées en 2011. A l’ouverture des travaux, Jean Charles Maniongui (Fétrasseic) a assuré les syndicalistes que la création au sein du gouvernement du ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement traduit la volonté des autorités congolaises de faire de la femme une actrice clé dans le processus du développement national.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Le présidium du Resac (Adiac) Notification:Non |