Centrafrique : la Misca adopte une stratégie de sectorisation de BanguiLundi 13 Janvier 2014 - 19:19 Conformément à ses missions régaliennes, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) vient de mettre sur pied une nouvelle stratégie de défense et de riposte à travers des patrouilles de proximité, en vue de mieux sécuriser la population tant à Bangui que dans l’ensemble du pays Depuis qu’elle s’est substituée à la Mission de consolidation de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Micopax), selon un communiqué publié par la Commission de l’UA, la Misca s’est dotée d’un certain nombre de mesures efficaces dans l’optique de renforcer sa présence et l’efficacité de son action sur le terrain. La stratégie mise en place par la Misca, de concert avec les forces françaises de l’opération Sangaris, consiste à intensifier les interventions musclées dans toute la ville de Bangui, à partir des patrouilles de proximité, en vue d’assurer au mieux la protection des populations de Bangui, en proie à des exactions sommaires de la part des ex-éléments de la Séléka et des anti-Balaka. Ces patrouilles conjointes, menées par la Misca et les forces françaises, selon le communiqué de la Commission de l’Union africaine, devront se tenir de façon régulière, avec la même efficacité. Expérimentés à Bangui avant le sommet extraordinaire de la Commission économique des États d’Afrique centrale (Cééac), tenu du 8 au 9 janvier à N'Djamena au Tchad, les résultats de l’opération ont été jugés concluants, en dépit de quelques incidents mineurs liés aux actes de pillage et de vandalisme qui ont été signalés dans des zones isolées de Bangui, coûtant la vie à quelques citoyens. En effet, pour consolider cet acquis, le Conseil national de sécurité a organisé une réunion spéciale le 13 janvier à Bangui, à l’initiative du représentant spécial de la Commission de l’Union africaine, regroupant d’un côté les forces armées centrafricaines et de l’autre les responsables de l’ex-mouvement rebelle, la Séléka et des anti-Balaka. La réunion codirigée par le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’UA, le représentant du médiateur de la Cééac, ainsi que par le représentant de l’ambassade de France, visait à obtenir un cessez-le-feu et le désarmement immédiat des groupes armés, prélude aux opérations de démobilisation et de réinsertion. Cette réunion s’est terminée par une note de satisfaction car les deux groupes rivaux ont adhéré à la proposition. Firmin Oyé |