Centrafrique : le départ du contingent congolais de la Minusca mal digéré à Berberati

Mercredi 19 Juillet 2017 - 18:30

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Le contingent congolais de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) a commencé à rentrer au pays depuis dimanche dernier. Mais ce départ n’a pas été du goût des jeunes de cette ville qui ont manifesté leur colère à la mission onusienne.

Trois vagues successives d’arrivées seraient programmées, afin de ramener au pays ces soldats congolais (environ six-cents) jugés indésirables par le commandement de la force onusienne en Centrafrique. Le dernier groupe va vraisemblablement retrouver le pays le 21 juillet. Seuls devraient rester en RCA, parmi les Congolais de la Minusca, les observateurs militaires et le personnel administratif.

« La Minusca a pris des dispositions pour le bon déroulement de ce retrait. Nous nous sommes employés à éviter un vide. Déjà, les troupes camerounaises sont déployées sur le terrain et commencent à prendre position dans les zones occupées par le bataillon congolais », a déclaré le porte-parole de la force onusienne cité par Cameroon-Info.Net.

Le départ des Congolais a été cependant mal digéré par une partie de la population de Berberati, la ville économique située à l’ouest de la RCA. Le 11 juillet dernier, la jeunesse de cette ville avait organisé une marche sur plusieurs artères, avant de remettre un mémorandum au siège de la Minusca.

Selon le bulletin d’information du Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH-RCA), la ville de Berberati est connue comme l’une des rares localités de la RCA épargnées par l’occupation des groupes armés.

« Cette ville reste paisible grâce à la présence des soldats du Congo-Brazzaville de la Minusca. Ce départ laisse craindre la détérioration du climat sécuritaire et du vivre-ensemble dans la localité. Les responsables de la Minusca basés dans la localité n’ont pas répondu présents – pour la deuxième fois - pour recevoir le mémorandum des jeunes. Ces derniers ont barricadé les routes de Berberati pour empêcher le départ de ces soldats, toute la journée jusqu’à la tombée de la nuit. », a relaté notre confrère centrafricain.

Thierry Noungou

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