Migrations : le ton tourne à l’aigre

Mardi 4 Juillet 2017 - 18:56

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Le ministère italien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur autrichien pour des explications sur l’intention de fermeture des frontières.

Les nerfs de tous sont à vif sur la question des migrants ; à Rome on ne cache plus son exaspération. Les mesures qui semblaient hier inenvisageables commencent à y  être étudiées avec plus de bienveillance. Par exemple, la recommandation du Commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos, à l’Italie mais aussi à la France, d’«augmenter les retours ». En clair d’accélérer le rythme des expulsions des clandestins.

A Rome, où l’exaspération est palpable la Farnesina, le ministère des Affaires étrangères, a convoqué mardi l’ambassadeur d’Autriche pour des explications sur un possible déploiement des militaires au col du Brenner, à la frontière entre les deux pays, pour empêcher le passage de migrants provenant d’Italie. La menace avait été brandie par Hans Peter Doskozil, ministre autrichien de la Défense, pour se prémunir d’une invasion « si l’afflux vers l’Italie ne ralentit pas ».

L’échauffement des esprits sur cette question est désormais une constante. Ce qui rend peut-être peu audible l’invite sage du Roi du Maroc, Mohammed VI, à une « vision africaine » sur la question. Dans un message au sommet de l’Union Africaine, à Addis-Abeba, il a souligné que l’avenir de la jeunesse africaine n’était pas « au fond des eaux de la Méditerranée ». Il y a, a-t-il souligné, « nécessité de développer une vision africaine commune sur la migration, ses enjeux et ses défis ».

Lucien Mpama

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