G5 Sahel : une conférence des donateurs prévue en juillet ou septembre

Lundi 3 Juillet 2017 - 12:20

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Pour compléter les fonds annoncés le dimanche 2 juillet lors du lancement à Bamako de la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad), une conférence des donateurs se tiendra au plus tard en septembre prochain, a-t-on appris lundi de sources concordantes

Dans cette perspective, le président français, Emmanuel Macron, qui a participé au lancement de cette force conjointe aux côtés de ses homologues Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdelaziz de Mauritanie, Rock Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Mahamadou Issoufou du Niger, a enjoint ces dirigeants de démontrer l’efficacité de cette force pour convaincre les donateurs. « Ce sera à vous et à vos armées de convaincre que le G5 peut être efficace, dans le respect des conventions humanitaires, pour convaincre nos partenaires », a-t-il prévenu, en demandant aux dirigeants de cet espace de mener des réformes institutionnelles dans leurs pays.

Les chefs d’Etat du G5 Sahel ont promis d’apporter chacun 10 millions d’euros à cette force, qui s’ajouteront à 50 millions promis par l’Union européenne. Le président français a, quant à lui, annoncé une aide de logistique équivalent de 8 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, avec 70 véhicules tactiques ainsi que du matériel de transmission et de protection. Les fonds promis permettent d’amorcer le financement de cette force qui coûtera 423 millions d’euros et faciliteront son déploiement prévu pour septembre-octobre.

« Il y a urgence, parce que ceux qui sont en face n’attendent pas », a déclaré le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’une conférence de presse avec son homologue français. Emmanuel Macron a souhaité que le commandement de cette opération anti-djihadiste soit mis en place en fin août. « Pas besoin de réunir tous les financements pour commencer (…). L’important c’est que cette force conjointe soit opérationnelle à l’automne, avec les premiers financements débloqués », a-t-il déclaré, souhaitant que cette mission « ait ses premiers résultats ».

La présidence française estime que le sommet du 2 juillet a marqué « une nouvelle étape avec le lancement effectif de cette force conjointe, qui pourra poursuivre les groupes terroristes de l’autre côté de la frontière ». « Pour ce coup d’envoi, la force Barkhane va amplifier son soutien, aider à installer des centres de commandement et systématiser les opérations coup de poing » aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a-t-on précisé.

Paris envisage d’ailleurs de déclencher « une dynamique internationale ». Ses autorités comptent notamment sur les pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique ainsi que sur le soutien des Etats-Unis, présents militairement avec des drones basés au Niger pour combattre efficacement les djihadistes.

La dégradation de la situation au Sahel, et plus particulièrement dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, causée par des attaques djihadistes, avait conduit les pays de la région, lors d’un sommet en février dernier, dans la capitale malienne, à réactiver le projet de création de la force conjointe.

Cette force a déjà reçu le soutien de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne – assorti d’une promesse de 50 millions d’euros sus-évoqués - puis le 21 juin du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a salué sa création.

 

Nestor N'Gampoula

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