Crise libyenne : volonté partagée pour un dialogue

Lundi 5 Juin 2017 - 14:00

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La note est positive pour la mission diplomatique dite « d’information et de sensibilisation » que vient de conduire, en Libye, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso.

Une mission souhaitée par l’Union africaine et les Nations unies à partir d’une feuille de route soumise par Denis Sassou N’Guesso, président du Comité de haut niveau de l’UA pour la Libye.

La délégation conduite par Jean-Claude Gakosso comprenait les ministres des Affaires étrangères des pays membres de ce comité à savoir : la Guinée-Conakry, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, le Niger, l’Algérie, la Tunisie et le Commissaire Paix et sécurité de l’organisation continentale, Smail Chergui.

Du 29 mai au 3 juin, à bord d’un avion onusien, ministres et diplomates se sont rendus à Tripoli, Tobrouk et Benghazi pour y rencontrer les différentes autorités politiques et militaires impliquées dans la crise qui ronge la Libye depuis 2011. Bien avant, ils étaient reçus, au palais de Carthage, par le président de la Tunisie, Beiji Caid El Sebsi. Puis au quartier général des Nations unies pour un briefing sur la situation sécuritaire en Libye avec un accent sur les forces en présence.

Première étape de la mission : Tripoli où le dispositif sécuritaire et médiatique est des plus impressionnants. La délégation est accueillie au pied de l’avion par le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed EL Taher Hamouda Siala. Le temps d’un rapide échange avant d’atteindre le palais présidentiel.

Jean-Claude Gakosso et ses homologues sont reçus par le président Fayez El Sarraj pour un échange profond sur les voies et moyens de sortie de la crise. C’est à lui que le chef de la diplomatie congolaise a transmis le message du président Denis Sassou N’Guesso. Les échanges durent deux heures avec, au centre, un exposé du président Sarraj sur la situation sur le terrain.

Toujours à Tripoli, la délégation échange également avec le président du haut conseil d’Etat libyen qui est l’équivalent du Sénat. Abderrahmane Sweli et ses hôtes passent en revue les possibilités de mettre fin à l’instabilité en Libye. De lui, la délégation obtient sa disponibilité à contribuer à tout effort conduisant au retour de la paix dans ce pays.

 Autre ville, autres acteurs : Al Baida où siège le parlement de Tobrouk. Aguila Saleh, entouré des représentants de la chambre, est l’interlocuteur principal. Jean-Claude Gakosso plaide pour le pardon réciproque et le dialogue. Répondant à ses hôtes, cette haute personnalité libyenne revient sur l’accord qui avait été signé et sur ses faiblesses avant de garantir sa présence au dialogue que pourrait convoquer l’Union africaine. 

Le 3 juin, dans la fournaise de Benghazi, la mission de haut niveau est face au maréchal Afthar. « La volonté est affichée même si les préalables ne manquent », commente la ministre guinéenne.

En se rendant en Libye, la délégation des ministres avait été reçue à Brazzaville par le président Denis Sassou N’Guesso. Président du comité de haut niveau de l’UA, il a la mission de militer pour un retour de la paix en Libye. C’est fort de cet objectif et de son expérience de médiateur qu’il a balisé la piste aux ministres mis en mission. Il lui revient, sur la base des informations qui lui sont fournies, de faire le compte rendu à ses pairs africains. Peut-être au sommet de l’Union africaine de juillet prochain à Addis Abeba.

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

1- Réception par le président du haut conseil libyen, 2- Jean Claude Gakosso et sa suite chez le maréchal Haftar, 3- M. Gakosso transmettant un message au président Fayez El Sarraj

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