Enseignement général : plus de 82 000 candidats en lice pour le baccalauréat, session de mai 2017Lundi 29 Mai 2017 - 13:37 Les épreuves écrites du baccalauréat d’enseignement général se dérouleront du 31 mai au 3 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national, y compris à Cabinda et à Luanda en Angola
Des auteurs de fraude et leurs complices exposés aux sanctions pénales Pour le bon déroulement de cette session du bac, le gouvernement a pris des mesures vigoureuses afin de dissuader des éventuels cas de fraude. En effet, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a présenté le 27 mai à un échantillon des candidats de Brazzaville, le nouvel arrêté qu’il a cosigné avec son homologue en charge de la Justice et des droits humains, Pierre Mabiala. Ce texte modifie et complète l’arrêté du 8 novembre 1988 fixant les modalités de répression de la fraude aux examens d’Etat et concours du secondaire. « Tout acte commis par un tiers, un enseignant ou un personnel administratif, des élus locaux ou toute autre autorité administrative dans le but de favoriser gratuitement ou moyennant une rétribution, la falsification des résultats de l’évaluation d’un candidat est passible de poursuites judiciaires », peut-on lire dans cet arrêté. Le texte met également en garde les responsables ou promoteurs d’établissements privés d’enseignement qui commettent de fraude ou tentative de fraude au bénéfice d’un ou plusieurs candidats. Ils doivent faire l’objet des poursuites pénales à titre individuel ou collectif devant les tribunaux. « Dans ce nouvel arrêté, nous avons introduit des dispositions pénales, cela veut dire que la fraude scolaire n’est plus seulement réprimée au plan disciplinaire ou administratif, mais aussi au plan pénal. Les auteurs, les coupables de fraude doivent être jugés et sont passibles des poursuites judiciaires, qu’il s’agisse des élèves, des cadres administratifs, des membres du jury, des parents d’élèves ainsi que des promoteurs des établissements scolaires », a commenté le ministre. Anatole Collinet Makosso a, en véritable parent d’élève, rappelé aux candidats l’importance du bac dans la vie d’une personne. Il leur a demandé de ne pas humilier les familles en usant de la fraude. En effet, en 2015, la mise sur la toile des épreuves du baccalauréat avait conduit les autorités à annuler la session, avec toutes conséquences enregistrées. « Comme l’an dernier, nous avons mis en place un dispositif pour intercepter les échanges des sujets. Donc à partir de mardi, plus personne n’a le droit d’envoyer un sujet ou un exercice par téléphone à un condisciple, un ami, à un frère. Si on intercepte ce sujet, cela n’engage que vous », a prévenu le ministre. Publier le rapport de la commission d’enquête Invité à cette rencontre, le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec), Christian Grégoire Epouma, a rappelé que la fraude scolaire concernait aussi bien les élèves et les parents que les autorités politico-administratives. Tirant les leçons de fraude de 2015, il a souhaité la publication du rapport de la commission d’enquête mise en place, afin, dit-il, d’édifier tout le monde. Il a également mis en garde la classe politique congolaise qui veut même politiser les examens d’Etat. Aux parents, le président de l’Apeec les a exhortés à minimiser les risques de fraude cette année. « Chers enfants, nous n’allons pas donner l’occasion à ces oiseaux de mauvais toute serie confondue augure, à ces marchands d’illusion de venir vous perturber, continuez à préparer votre bac sérieusement. Nous avons une part de responsabilité, essayez de nous démentir, faites que cette session du bac se déroule sans accroc de votre part », a souhaité Christian Grégoire Epouma. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Un échantillon de candidats de Brazzaville ; crédit photo Adiac Notification:Non |