Terrorisme : l’Otan va rejoindre la coalition anti-EI

Pour le chef de l’Otan, cette décision réclamée de longue date par les Etats-Unis qui dirigent la coalition anti-EI, « enverra un fort message politique d’unité dans la lutte contre le terrorisme ». « Mais cela ne signifie pas que l’Otan s’engagera dans des opérations de combat. », a-t-il précisé devant la presse à Bruxelles.

Expliquant les raisons de la décision prise par l’Otan, son secrétaire général a dit qu’en devenant membre à part entière de la coalition, l’Otan pourra bénéficier « d’une meilleure plateforme pour se coordonner ». « L’Otan va augmenter les heures de vol de ses avions-radar Awacs dans le ciel turc, qui surveillent l’activité aérienne en Irak et Syrie voisines », a précisé Jens Stoltenberg, ajoutant qu’une nouvelle cellule dédiée au partage d’information sur les réseaux terroristes, notamment sur les combattants djihadistes étrangers, va être mise sur pied au QG de l’Alliance.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Alliance atlantique se retrouver jeudi après-midi pour une cérémonie de remise des clés du nouveau siège de l’Otan, puis un dîner de travail. A cette occasion, ils ont examiné un « plan d’actions » comportant un catalogue de mesures pour intensifier leur lutte anti-terroriste, comme le souhaitait Donald Trump, qui a répété pendant des mois que l’Otan était « obsolète », parce qu’elle ne s’occupait pas suffisamment, selon lui, de cette question.

La décision de l’Otan de rejoindre la coalition anti-EI survient trois jours après un attentat sanglant à Manchester (nord-est de l’Angleterre) revendiqué par ce groupe terroriste.

Signalons que chacun des 28 pays de l’Alliance atlantique est déjà membre à titre individuel de la coalition qui mène des raids aériens contre l’EI en Irak et en Syrie, et soutient les offensives au sol contre les fiefs djihadistes de Mossoul (Irak) et Raqa (Syrie).