Santé maternelle et infanto-juvénile : expérimentation de la charte de l’accouchement dans les maternités de Talangaï et MakélékéléSamedi 4 Mars 2017 - 18:23 Le ministère de la Santé et de la population en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l'alimentation et la population (Fnuap) a lancé, le 03 mars à Brazzaville, la charte de l’accouchement. La mise en œuvre de cette charte va humaniser l’accouchement. Elle compte huit droits identifiés pour la sage-femme et huit autres pour les femmes qui accouchent. L’expérimentation de cette charte de l’accouchement va aider la sage-femme à améliorer la qualité de l’accueil et de l’accompagnement de la future maman. On peut lire pêle-mêle dans ce document : le droit d’avoir accès à l’eau ou aux sanitaires. D’autres droits sont spécifiques. Une maman a droit de rester avec son bébé. Une femme-sage a droit de travailler dans de bonnes conditions et avec des équipements nécessaires pour exercer sa profession. La rédaction de cette charte a été motivée par les résultats d’une enquête qualitative réalisée dans neuf maternités à Brazzaville, Pointe-Noire et à Bétou, une localité en situation humanitaire. L’enquête signale que 50% des accouchements du pays sont enregistrés dans ces villes. Elle notifie également qu’il y a 436 décès maternels pour 100.000 naissances et 21 décès néonataux pour 1.000 naissances et environ 200 cas de fistule obstétricale sont attendus chaque année. « En 2016, au Congo sur l’ensemble du territoire, plus de cent jeunes filles à fleur d’âge (-18 ans) sont décédées en accouchant », a indiqué Barbara Laurenceau, représentante de l’UNFPA-Congo. L’an dernier 1478 soit 15% de jeunes filles de moins de 18 ans, au bassin trop étroit, ont accouché dans les maternités de Talangaï et Makélékélé où sera expérimentée la mise en œuvre de ladite charte. Selon les statistiques, ces deux maternités réalisent en moyenne dix à quinze accouchements par jours. A Makélékélé on compte 17% de filles de moins de 18 ans enceintes, affirme la responsable de cette circonscription sanitaire. « Les indicateurs relatifs à la situation sanitaire de la mère et de l’enfant s’améliorent certes mais notre pays a encore des efforts à fournir dans la lutte contre la mortalité maternelle », a reconnu la ministre, Jacqueline Lydia Mikolo. Elle a réitéré qu’au Congo 90% des accouchements sont assistés par un personnel qualifié mais la situation de la mortalité est en corrélation avec l’inégale répartition des sages-femmes sur l’ensemble du territoire national. La ministre de la Santé a émis le vœu de voir traduite en langues nationales et vulgarisée à tous les niveaux la charte de l’accouchement. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :A la faveur du lancement de la charte de l'accouchement, la ministre de la santé a remis les attestations d'encouragement aux sages femmes et aux mères pour leur bravoure (adiac) Notification:Non |