Enseignement supérieur : une réflexion lancée sur le développement de l’Université Marien-Ngouabi

Jeudi 2 Février 2017 - 17:30

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Mis en place par le ministre de tutelle, Bruno Jean Richard Itoua, le groupe chargé du développement de l’Université Marien-Ngouabi (UMNG 2025), qui a tenu sa session inaugurale le 1er février à Brazzaville, a environ trois mois pour mettre sur table ses réflexions et conclusions

Coordonné par le recteur de l’UMNG, le Prof Jean Rosaire Ibara, ce groupe de travail rassemble en son sein plusieurs universitaires, tous les doyens et directeurs des facultés, instituts et écoles, des conseillers du ministre de l’Enseignement supérieur ainsi que des syndicats de l’université et les associations des étudiants. Présentant les axes de travail de cette structure, Jean Rosaire Ibara a insisté sur l’amélioration de la qualité de la formation et la lutte contre le décrochage des études. Selon lui, la demande sociale de l’enseignement supérieur a augmenté et les sollicitations des marchés de travail sont devenues de plus en plus pressantes. Ce qui emmène l’université à faire face au problème de la massification des étudiants dans les établissements à accès ouvert.

« Les défis doivent tenir compte de ce phénomène traduit par l’augmentation des lauréats et des cadres de demain, mais aussi, la qualité des diplômes obtenus tout en faisant face au décrochage universitaire et au phénomène de déperdition. Nous devons faciliter l’employabilité des lauréats en développant une politique judicieuse de l’offre de formation de notre université », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de promouvoir l’accessibilité et l’utilisation générale des technologies de l’information ainsi que la bonne gouvernance pour faire avancer l’université vers de nouveaux horizons.

Ce groupe mettra également un accent sur le développement de la recherche scientifique et technologique par le renforcement et la consolidation des structures de recherche ; la gouvernance et la généralisation au sein de l’UMNG des technologies de l’information et de la communication. Ceci pour une meilleure amélioration du mode de fonctionnement, de la gestion administrative, des ressources humaines et financières. Ce groupe pourra rendre ses conclusions dans trois mois.

« Il n’y aura ni émergence ni développement sans une éducation ou un capital humain de qualité »

Donnant les orientations aux animateurs de ce groupe de travail, le ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un conseil technique de plus ou d’un comité de direction. Il s’agit, pour Bruno Jean Richard Itoua, d’un instrument de réflexion, de proposition au service de l’université et du ministère, car toutes les décisions qui le méritent seront soumises aux instances institutionnelles parmi lesquelles le conseil technique et le comité de direction.

Pour lui, actuellement l’enseignement supérieur est sans doute l’un des enjeux majeurs en matière de développement. Car, il n’y aura ni émergence ni développement sans une éducation ou un capital humain de qualité. « Dans un pays où la jeunesse représente environ 70% de la population, c’est notre responsabilité de la façonner pour la mettre au service des ambitions d’émergence et de développement », a-t-il indiqué.

Bruno Jean Richard Itoua a, par ailleurs, fixé les membres du groupe de travail UMNG 2025 sur les priorités à mettre en œuvre. Il s’agit notamment de définir les besoins en compétence ; préparer l’UMNG en rapport avec la venue de l’Université Denis Sassou N’Guesso de Kintelé ; rendre à l’unique université publique du Congo ses trois missions, à savoir l’enseignement et la formation ; la recherche et l’innovation ; les services de la communauté. « Elle doit remplir ces trois missions qui sont le fondement de sa responsabilité, les trois piliers, les trois pieds de la vie de l’université. L’ambition légitime qui devrait être celle de l’UMNG est de redevenir une référence africaine au moins dans l’espace francophone. Cela impose de l’intégrer dans toutes nos démarches », a conclu le ministre, précisant que l’adéquation formation-emploi et le numérique étaient les deux défis majeurs de cette mutation.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Bruno Jean Richard Itoua posant avec les membres du groupe de travail ; une vue des participants ; crédit photo Adiac

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