Investiture Donald Trump : l’évènement assombri par des désistements en chaîne

Jeudi 19 Janvier 2017 - 17:30

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Washington accueille ce 20 janvier les festivités de l’investiture de Donald Trump, 45ème président des Etats-Unis. Près d’un million de personnes sont attendues à cet événement dont des groupes de manifestants.

 

Avec seulement 40% d’opinions favorables, Donald Trump est deux fois moins populaire que Barack Obama en janvier 2009. Depuis 40 ans, jamais un président américain n’avait pris le pouvoir avec un niveau d’impopularité aussi élevé que Donald Trump, mais les Américains lui font confiance dans le domaine de la création des emplois.

Contrairement à son prédécesseur, le président américain élu peine à faire venir des stars pour la fête de son investiture.

John Lewis, le démocrate membre du Congrès et icône des droits civiques, par exemple, a dit qu’il n’assisterait pas à la cérémonie d’investiture de Donald Trump, car il juge ce président élu « illégitime », en raison de l’intervention russe dans la campagne électorale. Son absence sera une première depuis qu’il a été élu, il y a trente ans, à la Chambre des représentants par la Géorgie.

Le monde du spectacle reproche également au nouveau président ses attaques contre les immigrés, surtout hispaniques, et les musulmans. Beaucoup d’artistes ont aussi protesté contre l’utilisation de leurs chansons dans ses meetings.

Même parmi les artistes qui avaient confirmé leur participation, plusieurs ont fait volte-face ces derniers jours, comme la star de Broadway, Jennifer Holliday, qui a renoncé après une levée de boucliers de ses fans. Ou le B-Street Band, spécialisé dans l'interprétation des chansons de Bruce Springsteen, qui vient de jeter l’éponge par « respect et gratitude » pour le célèbre auteur de Born in the USA, ardent détracteur du nouveau président.

Quant au président sortant, Barack Obama, ce dernier a accordé sa dernière prise de parole publique en tant que président, mercredi à Washington lors d’une conférence de presse. Deux jours avant l’investiture de son successeur républicain, sa popularité est proche de celle dont il bénéficiait à son arrivée au pouvoir en 2009. Selon le dernier sondage en date, 60% des Américains approuvent l’action de Barack Obama.

Dans son dernier discours, il y a une semaine à Chicago, il avait exhorté les Américains à être des acteurs vigilants du processus démocratique.

« La démocratie peut flancher lorsque nous cédons à la peur », avait-il mis en garde. « Notre démocratie est menacée à chaque fois que nous la considérons comme acquise », a-t-il insisté, soulignant que la Constitution américaine, « remarquable cadeau », n’avait aucun pouvoir en tant que telle.

Yvette Reine Nzaba

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