Inondation : la ville de Boma sinistrée

Jeudi 29 Décembre 2016 - 20:07

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Une pluie diluvienne suivie d'une crue éclair en pleine nuit qui s’est abattue dans la nuit du  26 au 27 décembre a fait au moins cinquante victimes et des dégâts matériels importants.

Les pluies torrentielles qui se sont abattues en début de semaine ont causé d’énormes dégâts dans la ville portuaire de Boma dans la province du Kongo central,  située à 470 km au sud-ouest de la capitale Kinshasa. Il est fait état d’une grande pluie suivie d’une crue qui a vu la rivière Kalamu, qui baigne cette ville, déborder de son lit. C’est dans la nuit du 26 au 27 décembre que les faits se sont produits prenant de court de nombreux habitants dont la plupart n’ont eu juste le temps que de constater les dégâts. La rivière Kalamu, cet affluent du fleuve Congo, s’est déversée dans la ville et en moins de deux heures, les eaux sont montées jusqu'à atteindre deux mètres au-dessus du niveau normal. L'eau est montée très rapidement. Ceux qui ont eu le reflexe de quitter leur toit ont eu la vie sauve tandis que d’autres ont été emportés par les eaux dévastatrices à défaut de sombrer à la suite de l’écroulement de leur maison.

Il est fait état d’une cinquantaine des morts dans ces inondations ravageuses et des dégâts matériels importants. Conséquence : plusieurs milliers de personnes se retrouvent sans abris. Entre-temps, les recherches se poursuivent pour retrouver "éventuellement d'autres corps enfouis dans la boue" qui recouvre désormais une partie de la ville. Il y a, en effet, des corps non retrouvés qui seraient encore sous les eaux ou coincés à des endroits inaccessibles. Quelques trente et un corps ont déjà été enterrés mercredi et une vingtaine d'autres repêchés sur l'autre rive, en territoire angolais, étaient en instance de rapatriement jeudi. Ce qui pourrait alourdir le bilan. Pendant ce temps, la ville recouverte de boue atteignant parfois jusqu'à un mètre de hauteur à plusieurs endroits, affiche pour l’heure un tableau quasi apocalyptique.

Pour les scientifiques, il s’agit là d’un phénomène cyclique qui se produit à intervalle de dix ans. La dernière manifestation a eu lieu en janvier 2015 mais avec le changement climatique, il vient de se reproduire en décembre 2016.  L’on apprend que le gouverneur Jacques Mbadu aurait sollicité le concours d’une firme hollandaise pour tenter de dévier les eaux du fleuve Congo dont l'énorme débit pèse sur la Kalumu afin d'éviter que ces inondations ne se reproduisent.

 

 

Alain Diasso

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